Volets roulants domotique: confort instantané et économies d’énergie

par Alex

Durée de lecture : 14 minutes

Une simple commande vocale ou un tap sur mobile, et le volet se referme, bloque la chaleur ou retient le froid. Motorisation discrète, capteurs météo, kits solaires à poser sans saignée : la technologie domotique se démocratise et promet jusqu’à 15 % d’énergie gagnée, plus de sécurité et un réveil en douceur. Tour d’horizon des options, des prix et des aides.

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Un tap sur smartphone ou un ordre lancé à l’assistant vocal suffit pour qu’un volet se lève, s’abaisse et fasse chuter la facture énergétique. Longtemps réservé aux maisons vitrine de la high-tech, le volet roulant domotique s’installe désormais dans les appartements comme dans les pavillons grâce à des moteurs compacts, des capteurs malins et des kits retrofit accessibles. Tour d’horizon des atouts, des prix et des innovations qui transforment cette protection solaire en allié confort et sobriété.

Volet roulant domotique, définition et composants

Le volet roulant domotique est un volet motorisé capable de s’ouvrir ou de se fermer sans manipulation manuelle, commandé à distance via radio ou Wi-Fi, et intégrable dans un écosystème maison connectée. À la différence d’un volet électrique classique, il dialogue avec des capteurs et des assistants vocaux, exécute des scénarios horaires et renvoie des informations de position ou d’état de la batterie.

Son architecture se compose généralement de quatre blocs techniques :

  • Moteur tubulaire : logé dans l’axe d’enroulement, il convertit l’ordre électronique en mouvement et intègre souvent les fins de course électroniques.
  • Unité de commande radio : carte électronique embarquée ou récepteur externe, elle reçoit les ordres des télécommandes, smartphones ou box domotiques et assure le retour d’information.
  • Tablier et lame finale renforcée : en PVC ou aluminium, il forme la barrière thermique et assurative, parfois équipé de verrous automatiques antirelevage.
  • Alimentation : raccordement secteur classique ou panneau solaire avec batterie Li-ion, la seconde option éliminant les câbles d’alimentation.

D’autres modules peuvent s’ajouter : capteur d’ensoleillement clipsé sur la façade, détecteur de vent pour la protection des stores extérieurs, boîtier de centralisation type TaHoma ou Home Center, voire passerelle de mise à jour OTA pour la maintenance prédictive. L’ensemble forme une solution prête à interagir avec Alexa, Google Home ou HomeKit, base de toutes les automatisations détaillées dans la section suivante.

Fonctionnement d’un volet connecté et ses protocoles

Un volet roulant connecté repose sur trois briques techniques : un moteur tubulaire capable de recevoir des ordres électroniques, un récepteur radio ou filaire embarqué dans le coffre et une passerelle (box domotique ou hub vocal) qui centralise la commande. Le moteur tourne dans un sens ou l’autre, sans à-coups, grâce à son microcontrôleur qui compte les tours et s’arrête automatiquement en fin de course. Les fins de course électroniques dispensent d’un réglage manuel, l’application mobile mémorise les positions intermédiaires et les scènes “cinéma” ou “été”.

La transmission des ordres s’appuie sur plusieurs protocoles domotiques. Le plus répandu en France reste le RTS Somfy (433 MHz), unidirectionnel, simple à appairer mais sans retour d’état. IO-Homecontrol, toujours chez Somfy, ajoute un échange bidirectionnel pour connaître la position exacte du tablier. Les réseaux maillés Zigbee 3.0 et Z-Wave Plus gagnent du terrain sur les kits retrofit : faible consommation, cryptage AES 128 bits et compatibilité large avec les box eedomus, Jeedom ou Homey. Le Wi-Fi équipe plutôt les volets solaires d’entrée de gamme, pratique pour une installation sans hub, au prix d’une autonomie réduite. À l’horizon Matter, annoncé chez plusieurs motoristes, promet une passerelle unique et une intégration native dans les écosystèmes Apple Home, Google Home et Alexa.

Une fois reliés à la box, les volets communiquent entre eux et avec les capteurs de luminosité, de température ou de vent. La logique s’exécute localement ou dans le cloud : fermeture automatique quand le soleil tape sur la façade sud, ouverture progressive au lever pour limiter l’appel de chauffage, verrouillage en cas d’alarme intrusion. Les moteurs actuels tolèrent plus de 30 000 cycles, reçoivent des mises à jour logicielles OTA pour corriger les failles de sécurité et se manœuvrent toujours manuellement en cas de coupure de courant.

Les avantages : confort instantané, économies, sécurité

Économies d’énergie chiffrées grâce à l’automatisation

Fermer le tablier au bon moment reste la manière la plus simple de réduire la facture de chauffage et de climatisation. Les volets roulants connectés le font sans que l’occupant s’en soucie : un scénario “coucher du soleil” ou un capteur de température déclenche la descente, limitant jusqu’à 60 % des déperditions par la fenêtre selon l’ADEME. Les études convergent vers une baisse de 7 à 15 % des besoins de chauffage, et même 22 % sur des menuiseries anciennes simple vitrage. L’été, la remontée retardée de quelques heures bloque près de 90 % des apports solaires, ce qui se traduit par 2 à 5 °C de moins dans la pièce, donc moins de climatisation ou de ventilateurs.

L’économie ne se limite pas aux kilowattheures : la durée de vie du volet s’allonge grâce aux moteurs qui dosent la course et évitent les à-coups. Pour un pavillon moyen équipé de six points de fermeture, le gain annuel approche 150 € d’énergie, soit un retour sur investissement situé entre huit et quinze ans selon la configuration.

Confort mains libres et accessibilité au quotidien

Le volet roulant domotique enlève un geste récurrent de la journée. Une commande vocale “Ok Google, ferme les volets” ou un appui sur l’application depuis le canapé suffit. Les moteurs radio actuels intègrent horloge, capteur d’ensoleillement et mesure du vent ; l’utilisateur se contente de choisir une ambiance, le système ajuste le reste. L’automatisation profite aussi aux personnes à mobilité réduite : fini la sangle ou la manivelle difficile à atteindre, tout s’exécute depuis un smartphone ou une télécommande légère.

Autre atout souvent sous-estimé, le réveil en douceur. Le tablier se relève progressivement pour laisser entrer la lumière sans bruit de métal, programmé pile au moment souhaité. Les parents apprécient la possibilité de piloter chaque chambre indépendamment, tandis que les travailleurs nomades déclenchent l’ouverture à distance pour le passage d’un livreur.

Sécurité renforcée et verrous intelligents

Les volets motorisés disposent de verrous automatiques qui s’enclenchent dès la fermeture, capables de résister à plus de 100 kg de soulèvement. À cela s’ajoutent des capteurs d’obstacle stoppant la course en cas de blocage, utiles pour la sécurité des enfants comme pour l’intégrité du mécanisme. La connexion à la box domotique permet de simuler une présence grâce à des ouvertures aléatoires et d’envoyer une alerte en temps réel sur le téléphone si un volet tente d’être forcé.

De nombreux assureurs accordent désormais 5 à 10 % de remise sur la prime habitation quand les volets intègrent ce type de verrouillage et un retour d’état fiable. Les fonctions de journal d’événements, accessibles depuis l’application, complètent le dispositif en documentant chaque manœuvre : pratique en cas de sinistre ou pour vérifier si les enfants ont bien fermé avant de quitter la maison.

Prix et aides financières pour un volet roulant domotique

Tarifs des volets motorisés neufs posés

Le budget à prévoir dépend d’abord du matériau, du type de culte et de la commande radio choisie. Hors promotion, un volet roulant PVC motorisé se négocie entre 350 et 700 € pose comprise selon le baromètre Travaux.com : les références entrée de gamme intègrent un moteur filaire, les modèles premium une motorisation radio compatible Somfy RTS ou Zigbee. L’aluminium ajoute environ 30 % à 40 % pour ses lames plus rigides et son coloris laqué. Pour un tablier de fenêtre standard de 1,20 m × 1,40 m, la facture grimpe donc entre 450 € et 950 € posé. Les versions solaires affichent un surcoût d’environ 15 %, mais évitent le raccordement électrique, un détail qui réduit le temps de chantier et rend l’opération intéressante dans la rénovation.

Les devis incluent généralement : tablier, coffre, moteur, télécommande, pose et réglages, mais pas la box domotique. Compter 200 € à 350 € supplémentaires si vous souhaitez piloter plusieurs volets via une centrale TaHoma ou Homey.

Kits de motorisation connectée pour volets existants

Quand le tablier est encore en bon état, le kit retrofit offre la solution la plus économique. Les packs radio Zigbee, RTS ou Wi-Fi affichent un ticket d’entrée autour de 120 €. Pour 250 € à 300 €, on trouve un tube motorisé, des adaptations pour axe octogonal, la télécommande et parfois un module pour l’appairage maison connectée. La couronne et les flasques doivent correspondre au diamètre de l’axe existant, point à vérifier avant toute commande.

La main-d’œuvre d’un artisan oscille entre 90 € et 150 € par volet selon l’accessibilité. Le coût total reste donc sous la barre des 450 € pièce, soit près de 40 % moins cher qu’un remplacement complet, pour un résultat visuel identique depuis l’intérieur.

MaPrimeRénov, TVA réduite, autres incitations

Un volet roulant isolant piloté par capteurs et scénarios horaires est considéré comme un équipement contribuant à la performance énergétique de l’habitation. Il ouvre droit à la TVA à 5,5 % si la pose est confiée à un professionnel et que le logement a plus de deux ans. MaPrimeRénov finance jusqu’à 40 € par volet sous condition d’installation d’un système de pilotage automatisé (catégorie “protections solaires”), avec un plafond de six volets.

  • Prime CEE : bonifications possibles en zone climatique H1 et H2, de l’ordre de 15 € à 25 € par volet, cumulables avec MaPrimeRénov.
  • Eco-prêt à taux zéro : la motorisation peut être intégrée à un bouquet “isolation menuiseries et protections solaires” dès deux actions éligibles.
  • Certains assureurs consentent 5 % à 10 % de remise sur la multirisque habitation en présence de verrous automatiques certifiés.

L’ensemble de ces coups de pouce peut réduire la note de 10 % à 25 % selon le nombre de volets et la classe de revenus du ménage. Les aides sont toujours conditionnées à une fourniture et une pose par une entreprise RGE, étape indispensable pour récupérer la TVA à 5,5 % et sécuriser les dossiers MaPrimeRénov. Un devis détaillé mentionnant la référence moteur, la connectivité et la durée de garantie accélère l’instruction des dossiers.

Choisir son volet : PVC, aluminium ou solaire

Volet roulant solaire, autonomie et pose sans fil

100 % autonome grâce à un panneau photovoltaïque logé dans le coffre, le volet solaire stocke l’énergie dans une batterie lithium (2 000 à 3 000 cycles, soit dix ans d’usage moyen). Plus besoin d’alimentation 230 V ni de rainurer la façade, un simple perçage pour les fixations suffit, ce qui réduit le temps de pose à moins de deux heures sur une fenêtre standard.

Dans la pratique, le panneau recharge même par ciel voilé tant que l’orientation dépasse 20 ° par rapport au sud. L’électronique coupe la charge dès que la batterie atteint 14,6 V pour préserver sa durée de vie. La motorisation radio intégrée reste compatible Somfy RTS, Zigbee ou Matter via un bridge. Une journée d’ensoleillement couvre en moyenne 15 à 20 cycles montée-descente ; en hiver, la réserve tient quinze jours sans soleil, largement au-delà des usages quotidiens.

Côté budget, la technologie ajoute 15 % au prix d’un volet PVC filaire mais élimine le coût du câblage et la consommation réseau (3 à 5 kWh par an économisés). Pour un chantier de rénovation, l’équation est souvent gagnante : pas de saignée, pas de réparations intérieures, aucune remise aux normes électriques. Les artisans notent aussi moins de SAV, car l’absence de frotteur et de câble réduit les pannes classiques.

Comparatif thermique et acoustique PVC vs alu

Isolation thermique : le tablier PVC affiche une conductivité plus faible, ce qui limite la transmission de froid. Les lames alvéolaires, épaisses de 14 mm, atteignent une résistance de 0,27 m².K/W contre 0,19 pour l’aluminium injecté de mousse polyuréthane haute densité. À surface égale, un volet PVC fermé bloque jusqu’à 60 % des déperditions d’une fenêtre simple vitrage selon l’ADEME, contre 50 % pour son équivalent aluminium. En zone froide, ce delta se traduit par 2 à 3 kWh de chauffage économisés par mètre carré de baie chaque saison.

Confort acoustique : l’aluminium double paroi rempli de mousse absorbe mieux les basses fréquences urbaines. Tests SNFPSA en laboratoire : gain de 4 dB en moyenne par rapport au tablier PVC, suffisant pour passer d’une rue animée à une ambiance de chambre calme. Dans un lotissement résidentiel, la différence sera moins perceptible, le PVC restant acceptable à l’oreille.

  • PVC : meilleur isolant thermique, prix contenu, poids léger donc motorisation moins sollicitée.
  • Aluminium : rigidité élevée pour grandes largeurs, palette de couleurs laquée, performance phonique supérieure.
  • Mix possible : coffre et rails alu pour la solidité, tablier PVC pour la résistance thermique.

En domotique, les deux matériaux reçoivent les mêmes moteurs radio et capteurs. Le choix se résume souvent à la taille des baies, au climat et au besoin de silence : PVC pour un pavillon en périphérie, aluminium pour une baie vitrée de six mètres donnant sur boulevard.

Installer ou rétrofiter son volet en 5 étapes clés

Préparation, mesures et branchement sécurisé

Avant toute intervention, coupez le circuit au tableau et contrôlez l’absence de tension avec un multimètre. Vous travaillez ensuite en trois temps :

  1. Diagnostic de l’existant : état du tablier, jeu latéral, accès au coffre. Un tablier voilé ou un axe grippé fatigue le nouveau moteur et annule souvent la garantie constructeur.
  2. Prise de cotes : largeur tableau moins 5 mm et hauteur linteau–appui. Ces mesures déterminent la puissance du moteur tubulaire (couple en Nm) et le type d’adaptateur de tube.
  3. Pose et raccordement : insérez le moteur dans l’axe, réglez les fins de course, puis branchez phase, neutre et terre sur un câble 3G1,5 mm² protégé par un disjoncteur 10 A différentiel 30 mA. Pour un volet solaire, le panneau se visse en façade et la batterie se clipse dans le coffre, sans saignée ni tableau à modifier.

Appairage à une box domotique et vocal assistants

  1. Inclusion radio ou filaire : passez le moteur en mode appairage (bouton prog ou séquence montée-descente), lancez la recherche sur la box TaHoma, Homey, Jeedom ou eedomus. Le volet apparaît, un test de montée-descente valide l’ajout.
  2. Scénarios et commandes vocales : nommez le volet dans l’application pour qu’Alexa, Google Home ou Siri le reconnaissent. Programmez la fermeture 30 minutes après le coucher du soleil ou l’ouverture quand la température intérieure descend sous 19 °C. Ces automatisations génèrent déjà 7 à 15 % d’économie de chauffage selon l’ADEME et assurent un confort mains libres au quotidien.

Activez enfin les mises à jour OTA pour profiter des futures compatibilités Matter et de la maintenance prédictive annoncée par les fabricants.

Innovations à venir pour les volets roulants connectés

Protocole Matter et interopérabilité élargie

Le protocole Matter, soutenu par Apple, Google, Amazon et une centaine de fabricants de la maison connectée, promet enfin un langage commun pour les volets roulants. Concrètement, un moteur certifié pourra s’appairer en quelques secondes depuis l’application Maison d’Apple, Google Home ou Alexa, sans passerelle propriétaire. La fonction « multi-admin » autorise même plusieurs écosystèmes à piloter le même volet, pratique pour une famille équipée de smartphones différents.

La version 1.3 de la spécification, en cours d’adoption, intègre les catégories « blinds & shutters ». Somfy, Bubendorff ou Legrand ont déjà annoncé des modules radio rétro-compatibles Matter, tandis que les fabricants de volets solaires prévoient des cartes électroniques upgradable via un simple flash logiciel. Au menu : appairage QR code, synchronisation des scènes avec l’éclairage et le chauffage, et remontée d’état fiable pour optimiser l’automatisation énergétique.

Maintenance prédictive et mises à jour OTA

Plus besoin d’attendre qu’un volet grince pour intervenir. Les moteurs de dernière génération embarquent des capteurs de couple, de température et de consommation. L’application analyse la courbe d’effort, repère un enroulement anormal ou une batterie qui faiblit, puis envoie un message : « réviser le tablier côté cuisine dans 500 cycles ». Le technicien arrive avec la bonne pièce, avant la panne, et réduit ainsi les coûts de SAV.

Ces données voyagent en OTA (Over The Air) chiffré. Un firmware se télécharge la nuit, ajoute un protocole vocal ou corrige une faille de sécurité, sans passage du poseur. Pour l’utilisateur, cela signifie :

  • volets toujours compatibles avec la dernière box domotique du marché,
  • correctifs de cybersécurité appliqués dès leur publication,
  • nouvelles fonctions, par exemple une animation d’ouverture partielle pour limiter l’éblouissement,
  • durée de vie prolongée grâce au suivi de l’usure mécanique.

L’ensemble participe à une approche plus durable : moins de déplacements, des pièces changées au bon moment et des volets qui restent performants pendant plusieurs décennies.

Retour sur investissement et gain énergétique réel

Simulation de scénarios selon type de logement

Méthode : sur la base des chiffres ADEME (7 à 15 % d’économie, jusqu’à 22 % en simple vitrage) et du prix moyen posé relevé par Travaux.com, trois profils ont été modélisés. Le coût du volet motorisé connecté est ramené au nombre d’ouvertures, énergie de chauffage et tarif moyen du kWh (0,18 € élec, 0,09 € gaz réseau). Les aides (TVA à 10 % et éventuelle prime isolation) ne sont pas comptées pour rester conservateur.

  • Appartement T2 récent 50 m², 4 fenêtres PVC double vitrage, chauffage électrique
    Investissement : 4 volets connectés, 2 400 € pose comprise.
    Consommation chauffage : 5 000 kWh/an. Gain moyen 10 % : 500 kWh, soit 90 € par an.
    ROI : 26 ans. L’intérêt principal reste le confort et la gestion d’apports solaires l’été.
  • Maison individuelle 100 m², 8 fenêtres bois double vitrage, chaudière gaz
    Investissement : 8 volets alu connectés, 5 600 €.
    Consommation chauffage : 18 000 kWh/an. Gain moyen 12 % : 2 160 kWh, soit 195 € par an.
    ROI : 13 ans, ramené à 10 ans si l’on ajoute la petite remise d’assurance pour sécurisation.
  • Pavillon des années 70, 140 m², 10 fenêtres simple vitrage, chauffage électrique
    Investissement : 10 volets connectés avec verrous autobloquants, 7 000 €.
    Consommation chauffage : 30 800 kWh/an. Gain potentiel 22 % : 6 776 kWh, soit 1 220 € par an.
    ROI : 5 à 6 ans, puis économie nette équivalente à une mensualité d’énergie.

Ces projections montrent que plus le bâti est énergivore ou le vitrage peu isolant, plus la fermeture automatisée devient rentable. Les volets solaires, un peu plus chers, conservent un retour équivalent en supprimant le raccordement électrique, donc la main-d’œuvre sur façade.

Impact sur le DPE et la valeur immobilière

Depuis la méthode 3CL de 2021, le Diagnostic de performance énergétique prend en compte les protections mobiles automatisées qui réduisent les besoins de chauffage et de refroidissement. Les calculs internes intègrent un coefficient de réduction des déperditions jusqu’à 60 % la nuit. Sur un logement classé F, le passage à des volets roulants connectés peut suffire à gagner une classe, surtout si le vitrage est simple. Pour un bien classé D ou C, le gain se traduit plutôt par une baisse de l’indice, donc une marge avant de basculer dans la catégorie inférieure.

Côté marché, les notaires observent qu’un DPE amélioré d’une classe valorise le bien de 3 à 7 % en zone tendue. À investissement égal, le volet domotique profite donc deux fois : efficacité énergétique mesurable et message rassurant sur la modernité du logement (gestion à distance, sécurité renforcée). Lors d’une visite, la démonstration d’ouverture vocale suffit souvent à marquer les esprits et à justifier un prix plus élevé ou une vente plus rapide.

FAQ volets roulants domotique

Questions les plus fréquentes, réponses concises et chiffrées : de quoi décider l’esprit tranquille.

  • Quel gain d’énergie réel ? La fermeture automatisée au bon moment coupe entre 7 et 15 % de la facture de chauffage, jusqu’à 22 % sur une fenêtre simple vitrage. Ces chiffres proviennent de l’ADEME et de la filière menuiserie.
  • Faut-il changer tout le volet pour le connecter ? Non. Un kit de motorisation radio se pose sur l’axe existant pour 120 à 300 €. Comptez une heure de travail et aucun dégât sur le mur.
  • Quel protocole privilégier ? RTS Somfy pour la compatibilité avec l’existant, Zigbee ou Z-Wave pour l’intégration maison connectée, Matter dès sa sortie pour l’interopérabilité native avec Alexa, Google Home et HomeKit.
  • Le volet roulant solaire est-il fiable ? Les panneaux monocristallins intégrés chargent une batterie lithium. Avec 45 jours d’autonomie moyenne, il fonctionne même après plusieurs semaines sans soleil franc.
  • Besoin d’une box domotique ? Pas forcément : les moteurs radio montent et descendent avec leur télécommande. Une box Tahoma, Jeedom ou Homey devient utile pour scénariser l’ouverture au lever du soleil ou déclencher la fermeture quand la température intérieure dépasse 26 °C.
  • Quelles aides financières ? TVA réduite à 5,5 % si le volet améliore la performance thermique et MaPrimeRénov pour les ménages éligibles lorsqu’il s’accompagne d’un gain d’isolation mesurable.
  • Quel entretien prévoir ? Nettoyage annuel des lames et du caisson, vérification de la batterie pour un modèle solaire après cinq ans. Les appli Somfy ou Delta Dore envoient une alerte quand un composant faiblit.
  • Un volet connecté est-il piratable ? Les moteurs radio actuels utilisent un rolling code inviolable par simple écoute. Pour le Wi-Fi et le futur Matter, activez le chiffrement WPA2 de la box et changez les mots de passe usine dès l’installation.
  • Combien de temps pour amortir l’investissement ? Entre huit et quinze ans selon le prix de l’électricité et le niveau d’isolation initial du logement. Un appartement mal exposé amortit plus vite qu’une maison neuve déjà très performante.

Pour tout devis, privilégier un installateur certifié RGE qui saura mixer motorisation, réglages et aides financières.

Check list avant d’acheter ou faire poser

Avant de valider un devis, passez votre projet au crible grâce aux dix points suivants, largement inspirés du terrain et des études ADEME.

  • Besoins d’usage : fermeture automatique seule, scénarios météo, contrôle vocal, notez vos priorités pour cibler le bon moteur radio ou filaire.
  • Compatibilité domotique : protocole RTS, Zigbee, io-homecontrol ou Matter annoncé, API ouverte pour votre box existante, vérifiez tout.
  • Performance thermique : exiger la valeur ΔR du tablier, indispensable pour viser les 7 à 15 % d’économies d’énergie.
  • Alimentation : secteur, solaire 100 % autonome ou batterie, pesez coût de pose et accès pour l’entretien.
  • Sécurité : verrous autobloquants, résistance au relevage supérieure à 100 kg, capteur d’obstacle et remise d’assurance éventuelle.
  • Matériau : PVC pour le budget, aluminium pour la rigidité et la surface colorée, impact direct sur isolation et prix.
  • Budget global et aides : additionnez volet, motorisation, pose, puis retranchez MaPrimeRénov, TVA réduite et simulateur de gain pour évaluer un retour sur investissement de 8 à 15 ans.
  • Labels et garantie : NF Fermetures, moteur garanti cinq ans, SAV national, mises à jour logicielles OTA.
  • Maintenance : appli d’autodiagnostic, remplacement simple du tube ou de la batterie, plan de maintenance prédictive.
  • Installateur : artisan RGE pour l’éligibilité aux aides, réglage précis des fins de course et test des scénarios domotiques.

Une fois ces cases cochées, votre volet roulant domotique livrera le confort instantané et les économies d’énergie annoncés, sans mauvaise surprise.

L’automatisation des volets roulants s’impose comme un levier concret pour conjuguer confort quotidien, maîtrise de la facture énergétique et valorisation du logement. Faut-il attendre l’arrivée de Matter ou profiter dès maintenant des aides pour moderniser ses ouvertures ? Les prochains mois verront se généraliser des moteurs upgradables et des ponts domotiques universels, les foyers déjà équipés disposeront d’une enveloppe thermique optimisée prête à suivre chaque évolution. Le volet connecté n’est plus un gadget, c’est une brique stratégique pour une habitation sobre, sûre et vraiment intelligente.

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À propos de l'auteur, Alex

Passionné par la techno et l'écologie, je suis le cerveau derrière Elec Store après une carrière riche chez les géants de la mobilité électrique et de la domotique. Diplômé en ingénierie électrique, mon but est de démocratiser la tech verte et favoriser un futur durable. Je simplifie les innovations pour tous, partageant astuces et insights pour embrasser un mode de vie éco-responsable. Avec Elec Store, je vise à inspirer un quotidien connecté et respectueux de notre planète.

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