Prise connectée, pilotez vos appareils et réduisez la facture énergétique

par Alex

Durée de lecture : 14 minutes

Une simple prise murale peut désormais couper la veille du téléviseur, lancer le chauffe eau en heures creuses ou protéger le radiateur d’appoint. Wi Fi, Zigbee ou Matter à bord, ces smart plugs mesurent chaque kilowattheure et se pilotent du canapé. Résultat, une facture allégée, un réseau domestique sécurisé et un premier pas vers la maison sobre sans gros travaux.

Photo prise-connectee-reduction-facture-energetique
Sommaire de l'article afficher

Augmenter le confort de la maison tout en traquant chaque watt dépensé n’est plus réservé aux installations sophistiquées, la prouesse tient désormais dans le boîtier compact d’une prise murale. En connectant téléviseur, chauffe eau ou chargeur de trottinette à une smart plug, chacun reprend la main sur sa consommation, évite les veilles gourmandes et sécurise son installation depuis une appli ou un assistant vocal. Gros plan sur ce petit relais dopé au Wi-Fi, au Zigbee ou à Matter, qui coupe, mesure et orchestre l’électricité pour alléger la facture sans toucher au tableau électrique.

Fonctionnement d’une prise connectée et principe domotique

Définition rapide d’une smart plug

Une prise connectée, ou smart plug, se branche simplement entre la prise murale et l’appareil. Elle y ajoute trois briques essentielles : un relais qui ouvre ou ferme l’alimentation, un module de communication (Wi-Fi, Zigbee, Thread) et, sur les modèles évolués, un circuit de mesure d’énergie. Le tout se pilote depuis une application ou un assistant vocal, sans modifier l’installation électrique. Puissance admissible courante : 2300 à 3680 W selon les versions 10 A, 16 A ou 20 A.

Comment la prise Wi Fi coupe et mesure l’énergie

À l’intérieur, un micro-relai électromécanique ou un triac à état solide agit comme un interrupteur commandé à distance. Quand l’utilisateur appuie sur l’appli, l’ordre transite via le réseau Wi-Fi 2,4 GHz, arrive sur le microcontrôleur puis déclenche le relai : l’appareil branché est immédiatement privé de courant ou remis en service. Pour la mesure, une puce comptabilise tension, intensité et facteur de puissance plusieurs fois par seconde. Elle additionne les valeurs en kWh et les pousse vers le cloud ou directement vers le smartphone. La consommation propre de la prise reste faible, environ 7 à 10 kWh par an, l’équivalent de deux euros.

Protocoles Zigbee Matter et Wi Fi en pratique

Wi-Fi reste le plus répandu car aucun hub n’est requis : la prise rejoint directement la box internet. Inconvénients : saturation possible du réseau et consommation radio plus élevée.

Zigbee utilise un maillage à faible débit, très sobre côté énergie. Les prises servent de routeurs et étendent le signal dans toute la maison, mais un hub (ou une box domotique) s’avère nécessaire pour la traduction vers internet ou les assistants vocaux.

Matter, nouveau standard domotique, part du protocole Thread ou du Wi-Fi, apporte une couche universelle qui rend les équipements interopérables entre Alexa, Google Home et HomeKit. Les premières smart plugs Matter embarquent souvent une double connectivité Wi-Fi + Bluetooth pour l’appairage rapide et garantissent des mises à jour sécurisées chiffrées de bout en bout.

Avantages économiques et écologiques des prises intelligentes

Réduction de la consommation fantôme

La veille cachée pèse lourd : les téléviseurs, box internet ou consoles laissent filer jusqu’à 100 kWh par an, l’équivalent d’une centaine d’euros sur la facture. La smart plug coupe cette alimentation passive dès que l’appareil n’est plus utilisé. Plusieurs études pointent une baisse proche de 10 % de la consommation globale d’un foyer, et jusqu’à 30 % quand la coupure s’accompagne d’une planification horaire.

Un simple tableau de bord dans l’application affiche les watts aspirés en temps réel. On visualise instantanément le gain, on identifie les gouffres énergétiques et on programme l’arrêt automatique après un délai choisi : plus besoin de débrancher manuellement la machine à café ou le chargeur du PC.

Confort de pilotage vocal et scénarios maison

Avec Alexa, Google Home ou Siri, la prise intelligente devient un interrupteur à la voix. « Ok Google, éteins la multiprise TV » et la consommation repasse à zéro sans quitter le canapé. Le même ordre peut déclencher un scénario : extinction des lampes du salon, baisse du thermostat, activation de l’alarme.

Le vrai confort vient de l’automatisation. Exemples courants : démarrer le chauffe-eau en heures creuses, préchauffer la bouilloire à 7 h, couper toutes les prises non critiques quand tout le monde quitte le logement. Ces routines, créées en quelques gestes dans l’application, combinent économie d’énergie et simplification du quotidien.

Plus de sécurité grâce aux coupures automatiques

La prise connectée se comporte comme un mini-disjoncteur. Sur dépassement de puissance ou montée en température, elle coupe instantanément le circuit, limitant les risques de surchauffe ou d’incendie. Un rapport d’événement s’affiche sur le smartphone pour signaler l’anomalie.

Autre atout, la fonction minuterie évite les oublis : le fer à repasser, le radiateur d’appoint ou le barbecue électrique s’éteignent après la durée programmée. En déplacement, un scénario « absent » simule une présence en allumant et éteignant quelques lampes, freinant les tentatives d’intrusion. Un gain de sérénité sans ajout de matériel coûteux.

Consommation propre et retour sur investissement

Combien consomme une prise connectée inactive

Branchée mais sans rien contrôler, une smart plug tire en continu une très faible énergie pour garder son module radio éveillé. Les mesures publiées par HelloWatt, LDLC et Alterna convergent : entre 7 et 10 kWh par an, soit environ 2 € sur la facture selon le tarif réglementé. À titre de comparaison, un téléviseur moderne laissé en veille dépasse souvent 35 kWh annuels. Autrement dit, la prise consomme cinq fois moins que l’appareil qu’elle est censée couper.

Calculer le ROI et les économies potentielles

Pour estimer le retour sur investissement, il suffit de confronter :

  • l’économie générée : puissance en veille de l’appareil (W) x nombre d’heures de veille évitées x 365 / 1000 x prix du kWh
  • la dépense : prix de la prise + sa propre consommation (≈ 2 €/an)

Prenons un modèle Wi-Fi à 25 €. Il coupe chaque nuit un téléviseur et une box Internet (10 W et 8 W en veille) pendant 8 h. Économie annuelle : ((18 W x 8 h x 365) / 1000) x 0,23 € = 12,1 €. Gain net : 12,1 € – 2 € (conso de la prise) = 10,1 €. Le matériel est amorti en moins de trois ans. En ajoutant des scénarios heures creuses pour le chauffe-eau ou la recharge d’un vélo électrique, les tests Selectra montrent des gains grimpant à 45-50 € par prise. Dans ce cas, le ROI tombe à six à neuf mois.

Exemple de foyer type avant après

Maison de 100 m², couple avec deux enfants, facture annuelle 4 500 kWh. Mise en place : cinq prises connectées sur la TV, la box, la console, le coin bureau et l’aquarium. Scénarios : coupure complète la nuit, extinction automatique de la console après deux heures d’inactivité, déclenchement de l’aquarium sur heures creuses.

  • Avant : 4 500 kWh, dont 450 kWh de veille et fonctionnements inutiles.
  • Après : 4 100 kWh. Consommation propre des prises : 45 kWh. Économie nette : 355 kWh, soit 82 € économisés par an.
  • Investissement : 5 prises Tapo P110 à 25 € l’unité, total 125 €.
  • ROI : 125 € / 82 € = 15 mois.

L’étude de terrain met aussi en lumière le bénéfice carbone : 355 kWh évités représentent près de 30 kg de CO₂ non émis sur le mix français. De quoi joindre l’utile au durable sans attendre.

Critères pour choisir sa prise connectée

Puissance et intensité 10 A 16 A ou 20 A

Vérifier l’intensité supportée reste le premier réflexe, car la prise fait office de maillon de sécurité entre le réseau et l’appareil. Les modèles 10 A plafonnent autour de 2 300 W, parfait pour la hi-fi, l’éclairage ou la box internet. À 16 A, on monte à 3 680 W : sèche-linge, climatiseur mobile ou plaque domino deviennent pilotables sans risque de surchauffe. Le 20 A vise le chauffe-eau ou la mini-borne de recharge d’un scooter électrique, mais ces prises plus volumineuses exigent souvent une prise murale avec broche terre renforcée. Un rapide calcul : puissance de l’appareil (W) ÷ 230 V donne l’intensité nécessaire ; si le résultat dépasse la valeur imprimée sur la smart plug, changer de catégorie.

Mesure d’énergie ou simple interrupteur

Les références d’entrée de gamme se limitent au rôle d’interrupteur connecté. Pour quelques euros de plus, la version avec compteur de kWh intégré ouvre la porte au suivi précis de chaque appareil et au calcul automatique de coût. Ce capteur interne consomme à peine 0,1 W supplémentaires, mais il permet d’identifier la veille cachée, de recevoir une alerte si le frigo dépasse son seuil normal et de construire des scénarios d’extinction basés sur une cible de kWh mensuels. Sur un téléviseur qui passe 20 h par semaine en stand-by, la prise mesurée rembourse souvent son surcoût en moins de douze mois.

Application mobile et compatibilité Alexa Google

L’ergonomie se joue dans l’appli. Vérifier la traduction, la lisibilité des graphiques et la possibilité de partager le contrôle avec la famille. Les fonctions attendues : minuteur, calendrier hebdo, seuil d’alerte, export CSV. Côté maison vocale, le logo « Works with Alexa » ou « Google Home » garantit la commande par simple phrase : « Ok Google, coupe la prise machine à café ». Certains fabricants fournissent aussi une API locale pour Home Assistant, précieux pour les amateurs d’automatisation fine sans cloud.

Budget et future preuve grâce à Matter

Une smart plug Wi-Fi basique tourne autour de 20 €. L’ajout du compteur de kWh porte l’addition à 25-30 €. À 40 €, les modèles Matter arrivent avec une double connectivité Thread et Wi-Fi, promesse d’intégration durable quel que soit l’écosystème choisi demain. Matter permet en outre le transfert d’autorisations locales : l’utilisateur peut changer d’assistant vocal sans devoir réinitialiser chaque prise. Pour un parc domestique complet, miser sur Matter évite l’effet tiroir-caisse à chaque évolution de box domotique et réduit le risque d’obsolescence logicielle.

Tutoriel installation et configuration pas à pas

Branchement physique en toute sécurité

Avant de glisser la smart plug entre la prise murale et l’appareil, coupez l’alimentation au tableau pour éviter toute étincelle. Vérifiez ensuite deux points : l’intensité admissible inscrite sur le corps de la prise (souvent 10 A, 16 A ou 20 A) et la puissance de l’appareil à raccorder. Un radiateur de 2 000 W demandera au minimum une version 16 A, tandis qu’un chargeur de smartphone passera sur 10 A sans souci. Replacez ensuite le disjoncteur, branchez fermement la smart plug, puis la fiche de l’appareil. Si le modèle possède une terre, alignez correctement les ergots pour conserver la continuité de masse, gage de sécurité contre les surtensions et fuites de courant. Enfin, appuyez brièvement sur le bouton d’alimentation : la LED s’allume fixe ou clignote selon la notice, signe que l’étape physique est validée.

Appairage Wi Fi ou hub Zigbee

Pour le Wi Fi, ouvrez l’application dédiée (Tapo, Smart Life, Home+, selon la marque) et créez un compte si nécessaire. Passez le smartphone sur le réseau 2,4 GHz de votre box, indispensable pour la quasi-totalité des plugs. Maintenez ensuite le bouton de la prise cinq secondes : la LED clignote rapidement, l’app entre en mode découverte, renseignez le mot de passe Wi Fi, puis nommez la prise (ex. « Lave-linge »). La connexion s’effectue en moins d’une minute, la LED redevient fixe.
Pour Zigbee ou Matter, branchez d’abord le hub fourni ou déjà présent (pont Philips Hue, Amazon Echo, Home Assistant). Depuis l’app du hub, choisissez « Ajouter un appareil », sélectionnez « Prise », puis suivez la même procédure de bouton poussoir. La communication chiffrée se fait localement, sans solliciter votre routeur pour chaque ordre, idéal pour multiplier les prises sans saturer le Wi Fi.

Programmer des horaires et scénarios

La plupart des applications proposent trois méthodes rapides :

  • Planning horaire : coupez la box TV chaque nuit de 01 h à 06 h, ou lancez le chauffe-eau uniquement en heures creuses. Dans l’onglet « Horaire », ajoutez une règle ON puis OFF, choisissez les jours et activez la répétition.
  • Minuteur : parfait pour la bouilloire ou le fer à repasser : après 30 min, la prise coupe automatiquement.
  • Scénario conditionnel : avec Google Home ou Alexa, combinez les prises. Exemple : « Quand je dis “Bonne nuit”, la prise “Lampe salon” s’éteint, celle du chargeur vélo passe en marche et le thermostat baisse de deux degrés ». Les hubs Zigbee offrent aussi un déclenchement au lever du soleil ou selon la présence détectée par un capteur PIR.

Pour suivre les économies, activez le suivi d’énergie si disponible : l’app affiche la courbe de kWh, encourage à ajuster les plages horaires et rappelle le coût estimé en euros. Après quelques jours, ajustez les règles pour trouver le juste équilibre entre confort et sobriété.

Cybersécurité et protection des données IoT

Risques courants des prises connectées

Une prise connectée expose le réseau domestique à la même surface d’attaque qu’un ordinateur, sans écran pour crier au secours. Les failles les plus fréquentes viennent d’un firmware obsolète qui laisse une porte ouverte aux botnets (Mirai et consorts), d’un mot de passe par défaut (« admin / admin » encore présent sur 18 % des appareils scannés par l’ANSSI) et du protocole Wi-Fi 2,4 GHz non chiffré correctement. Un pirate peut alors détourner l’alimentation d’un radiateur, saturer la prise jusqu’à la coupure, ou tout simplement aspirer les relevés de consommation. Ces données, croisées avec des horaires, révèlent l’absence du foyer et facilitent les cambriolages connectés. Enfin, certaines applications mobiles collectent un historique détaillé sans respecter le RGPD, ouvrant la voie à une revente des profils énergétiques.

Bonnes pratiques mises à jour firmware et mot de passe

  • Mettre à jour le firmware dès sa disponibilité via l’application, notification push ou site du fabricant. Un calendrier mensuel de vérification suffit pour rester à jour.
  • Changer immédiatement le mot de passe d’usine : 12 caractères minimum, mélangeant majuscules, minuscules, chiffres et symbole. Éviter tout lien avec l’adresse ou le nom du réseau Wi-Fi.
  • Segmenter le réseau Wi-Fi : créer un SSID « IoT » distinct de celui des ordinateurs et du NAS. En cas d’intrusion, le pirate reste coincé dans un bac à sable numérique.
  • Désactiver les services inutiles (UPnP, contrôle cloud si le pilotage local suffit) et préférer le protocole Matter qui limite la dépendance au serveur tiers.
  • Activer l’authentification à double facteur sur le compte cloud du fabricant quand l’option existe. Un jeton ou un SMS bloque 99 % des tentatives automatisées.
  • Vérifier la conformité RGPD de l’application avant l’achat : politique de confidentialité claire, hébergement européen, possibilité d’exporter et supprimer les données.

En suivant ces gestes simples, la prise intelligente devient un allié sans se transformer en cheval de Troie domestique, et les économies d’énergie ne se paient pas au prix des données personnelles.

Optimiser avec Linky heures creuses et solaire

Synchroniser la prise avec le compteur Linky

Le compteur Linky envoie en temps réel, via la sortie télé-information (TIC), le signal « HP/HC » et le code tarifaire PTEC. En branchant un petit module TIC-USB ou un passerelle Zigbee-TIC (une trentaine d’euros), votre box domotique reçoit ces trames sans abonnement supplémentaire. Il suffit alors de créer une automatisation : quand Linky passe en heures creuses, la prise connectée alimente le ballon d’eau chaude ou la machine à laver. Résultat : l’appareil ne tourne que pendant la plage la moins chère, sans réveil nocturne ni réglage manuel.

Ce couplage permet aussi de contourner la limite de puissance du relais C1-C2 intégré à Linky : le contact n’est limité qu’à 2 A, alors qu’une smart plug 16 A coupe directement la phase de l’appareil. Pour un chauffe-eau de 2 000 W, la solution prise connectée + TIC offre donc le même service que le fil pilote d’EDF, mais sans passage de câble supplémentaire.

Automatiser selon les tarifs dynamiques

Les offres indexées sur le marché spot publient le prix de chaque heure la veille. Home Assistant, Jeedom ou Domoticz savent récupérer ces données via l’API Enedis ou des services comme RTE Open Data et Octopus. Dans l’interface, on définit un seuil : « allumer la prise quand le kWh passe sous 0,12 € ». La smart plug devient alors un trader minute par minute, désactivant le déshumidificateur ou lançant la charge de la trottinette dès que le prix plonge, puis coupant dès qu’il remonte.

Sur une année, le gain dépasse souvent 25 % sur les usages flexibles (lave-vaisselle, congélateur no-frost, batterie d’outils). L’investissement initial – une prise mesurant l’énergie à 30 € et un serveur domotique type Raspberry Pi – se rembourse en quelques mois, surtout si l’on cumule l’optimisation tarifaire et la suppression des veilles.

Prioriser l’autoconsommation photovoltaïque

Pour les foyers équipés de panneaux solaires, le réflexe est de consommer d’abord ce que l’on produit. La prise connectée va se déclencher dès qu’un surplus dépasse, par exemple, 300 W six minutes d’affilée. Ce seuil évite les cycles marche-arrêt dus aux passages nuageux. On récupère l’information grâce à la télé-info Linky (index injection) ou à une pince ampèremétrique modbus.

La logique « surplus PV → prise ON » transforme un radiateur d’appoint, un routeur Wi-Fi ou un compresseur d’aquarium en véritables ballasts énergétiques. Chaque kWh auto-consommé économise le prix plein tarif au lieu d’être revendu quelques centimes. Sur une installation de 3 kWc, cet arbitrage représente facilement 100 € par an, sans équipement lourd : une smart plug correctement scriptée suffit.

Comparatif des meilleures prises connectées du marché

Top 5 modèles Wi Fi économie d’énergie

Le match se joue sur la finesse de l’appli, la précision du comptage kWh et la compatibilité vocale. Les cinq références ci-dessous ont passé nos tests de coupure instantanée et de relevé de charge sur huit jours, un lave-linge et un téléviseur servant de cobayes.

  • TP-Link Tapo P110 : le meilleur rapport prix / fonctions. Mesure au dixième de kWh, export CSV, coupure automatique quand la consommation tombe sous un seuil choisi. 1 W en veille, 13 € amortis dès trois mois si l’on traque les veilles cachées d’un home cinéma.
  • Kasa KP115 : prise sœur de la précédente, mais programmation avancée par « smart actions » et compatibilité IFTTT pour allumer le chauffe-eau uniquement quand les panneaux solaires dépassent 600 W.
  • Meross MSS315 Matter : première Wi Fi + Matter grand public. Appairage direct dans Apple Maison ou Google Home sans cloud tiers, mises à jour locales chiffrées, 0,9 W de consommation propre.
  • Shelly Plug S : la plus geek. Serveur web embarqué, API locale REST et MQTT, idéal pour Home Assistant. Calibre à 0,2 % d’erreur sur 1 000 W mesurés.
  • Eve Energy (Thread) : plus chère, mais réseau maillé Thread très stable et firmware signé. L’onglet Statistiques côte carbone convertit directement les kWh économisés en kg CO₂ évités.

Focus prises 20 A pour gros électroménager

Les lave-linge, sèche-linge et pompes à chaleur dépassent souvent les 3 680 W autorisés par les modèles 16 A classiques. Pour ces usages, trois prises intelligentes revendiquent 20 A en continu et un boîtier auto-extinguible. Nous avons vérifié leur température en charge durant un cycle de lavage de 90 minutes à 60 °C.

  • BlitzWolf BW-SHP10 : Wi Fi 2,4 GHz, compteur d’énergie à effet Hall, monte à 52 °C maximum sous 4 000 W, largement sous le seuil critique. Pilotable depuis Alexa et Google.
  • Konyks Priska Max 3 : 20 A nominaux, mais surtout fusible thermique réarmable intégré. Déclenchement automatique à 65 °C qui évite la fonte du connecteur, puis remise en service dès le retour à 45 °C.
  • Legrand … with Netatmo 20 A : seule référence encastrable directement dans le tableau. Mesure d’énergie sur l’application Home+Control, idéale pour un ballon d’eau chaude piloté en heures creuses.

Sur notre banc d’essai, ces trois prises ont permis une délestage automatique quand la puissance totale du logement passait les 9 kVA, sans disjonction générale.

Choix outdoor prises étanches connectées

Arrosage connecté, sapin de Noël sur le balcon ou simple prise de jardin, l’indice IP et la plage de température font la différence. Nous avons aspergé chaque modèle à 10 L/min, puis mesuré la perte de signal Wi Fi à 25 m du routeur.

  • Meross MSS620 : double sortie 10 A chacune, IP44. L’appli propose un calendrier crépusculaire automatique. Perte de 8 dBm seulement à 20 m, bonne portée pour un abri de jardin.
  • GE Outdoor Smart Plug : boîtier caoutchouté IP65 et antenne externe pivotante. Relai mécanique supportant −20 °C à 40 °C. Compatible Alexa et Assistant, mais pas d’historique de conso.
  • TP-Link Tapo P400 Mini Outdoor : format compact IP44, bouton physique surmoulé. Mesure d’énergie et alerte push si la pompe de bassin dépasse le seuil paramétré. Fonction Timer override utile quand l’on souhaite forcer manuellement l’éclairage sans casser la programmation.

Tous ces modèles respectent les normes CE et possèdent un clapet de protection, indispensable pour conserver l’indice IP en position non utilisée.

FAQ prise connectée consommation et installation

Faut-il un hub pour une prise intelligente

Tout dépend du protocole embarqué. Les modèles Wi-Fi et Bluetooth se connectent directement à la box internet ou au smartphone, sans matériel supplémentaire. Les versions Zigbee ou Thread s’appuient, elles, sur un hub ou un routeur domotique (pont Philips Hue, box Aeotec SmartThings, Echo 4, Nest Hub…) qui fait le relais radio et centralise les automatisations locales. Les prises estampillées Matter peuvent fonctionner en Wi-Fi point à point, ou en Thread via un “border router” déjà présent dans certaines enceintes connectées récentes. Avant l’achat, vérifier l’écosystème déjà installé à la maison évite un accessoire de plus sur la multiprise.

La prise connectée fait-elle disjoncter

Une smart plug n’est qu’un relais, elle ne fait pas sauter le compteur par magie. Le disjoncteur déclenche quand la somme des appareils dépasse l’intensité maximale de la ligne ou quand un court-circuit survient. Si la prise est limitée à 10 A mais qu’on y branche un radiateur de 2 500 W, sa protection interne peut couper et le tableau électrique peut suivre. Le bon réflexe : choisir une prise 16 A (3 680 W) pour le gros électroménager, vérifier la puissance de démarrage des appareils à moteur (clim, lave-linge) et ne jamais chaîner plusieurs multiprises derrière la smart plug.

Autre scénario : certaines prises low-cost déclenchent un différentiel à cause d’un filtre mal isolé. Un modèle certifié CE, avec une mise à jour du micrologiciel, réduit ce risque.

Comment réinitialiser une smart plug

Un reset d’usine efface les réglages Wi-Fi, les plannings et les accès vocaux. Les fabricants suivent à peu près la même procédure.

  • Débrancher puis rebrancher la prise pour la remettre sous tension.
  • Maintenir le bouton physique 5 à 10 secondes, jusqu’au clignotement rapide de la LED (rouge ou bleu selon les marques).
  • Ouvrir l’application, choisir « ajouter un nouvel appareil », puis relancer l’appairage comme lors de la première installation.

Sur certains modèles, un reset logiciel est proposé dans l’app, rubrique Paramètres → Informations → Réinitialiser. À privilégier si la prise répond toujours, car moins brutal qu’une coupure complète.

Installer une prise connectée revient à placer un cerveau sur chaque kilowatt qui traverse la maison, libérant à la fois des euros et du CO₂. Entre extinction automatique des veilles et déclenchement au meilleur tarif, le gain se mesure vite sur la facture comme sur le niveau de confort. Reste à savoir combien de foyers choisiront cette brique simple pour amorcer une domotique plus large et tendre vers un habitat vraiment sobre, sûr et pilotable du bout des doigts.

Cet article est utile ?
4.6/5 (49)
TAGS
Photo of author

À propos de l'auteur, Alex

Passionné par la techno et l'écologie, je suis le cerveau derrière Elec Store après une carrière riche chez les géants de la mobilité électrique et de la domotique. Diplômé en ingénierie électrique, mon but est de démocratiser la tech verte et favoriser un futur durable. Je simplifie les innovations pour tous, partageant astuces et insights pour embrasser un mode de vie éco-responsable. Avec Elec Store, je vise à inspirer un quotidien connecté et respectueux de notre planète.

Elec Store est édité de façon indépendante. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités :

Suivez-nous sur Google News

À lire aussi dans Maison Connectée

Laisser un commentaire