Jeedom box, la domotique accessible pour piloter votre maison connectée

Ouvrir les volets, lancer la recharge de la voiture et suivre la consommation depuis un même tableau de bord semblait encore réservé aux bricoleurs chevronnés, Jeedom change la donne avec ses box Atlas et Luna, open source et pilotées en 100 % local. Code accessible, marketplace foisonnante et prix contenus, le contrôleur français veut placer la domotique complète à portée de tous sans sacrifier la confidentialité. Décryptage d’un écosystème qui promet une maison plus sûre, plus économe et vraiment libre.

Pourquoi choisir Jeedom, open source et contrôle local

Liberté open source sans cloud obligatoire

Jeedom repose sur un cœur logiciel publié sous licence GPL : le code peut être audité, copié, amélioré. Rien n’est verrouillé. On installe la plateforme sur une box officielle Atlas ou Luna, sur un Raspberry Pi, dans une VM ou un Docker maison, et l’ensemble fonctionne en 100 % local. Les scénarios, les historiques de capteurs et les flux vidéo restent chez l’utilisateur, sur son propre réseau, sans transit imposé par un serveur tiers. Résultat : démarrage plus rapide, aucune dépendance à une coupure de l’opérateur internet et une confidentialité préservée, argument décisif pour piloter chauffage, serrures ou caméras.

L’accès root est laissé ouvert pour qui veut aller plus loin : script Shell, sauvegarde automatisée vers un NAS, supervision via Grafana… On garde la main, de la couche système jusqu’aux tableaux de bord Jeedom. Cette liberté séduit aussi bien les bricoleurs que les pros qui cherchent un contrôleur domotique adaptable à des projets locatifs, tertiaires ou à des résidences secondaires mal desservies en réseau.

Communauté plugins active et mises à jour continues

Autour du noyau s’est créée une marketplace de plus de 900 plugins, maintenue par l’équipe Jeedom et par des contributeurs indépendants. Chaque semaine, de nouvelles compatibilités apparaissent : bornes de recharge, onduleurs solaires, passerelles Matter expérimentales. Lorsque la marque Vesta Security a publié son API, un plugin bêta était disponible sur le store en quelques jours, sans attendre un accord commercial.

Cette réactivité s’appuie sur un forum très animé (plus de 300 000 messages) où utilisateurs et développeurs échangent correctifs et bonnes pratiques. Les mises à jour du core arrivent régulièrement, téléchargeables en un clic depuis l’interface ou planifiables la nuit. Les anciennes configurations se migrent sans douleur grâce au système de sauvegardes différentielles inclus dans le Service Pack. La plateforme évolue donc au rythme des objets connectés qui intègrent nos logements, sans condamner l’installation à l’obsolescence.

Gamme de box Jeedom Atlas Luna et options DIY

Tableau comparatif processeur radios prix

Le duel Atlas versus Luna se joue sur la puissance brute, les radios embarquées et le tarif conseillé. Les chiffres officiels sont rassemblés ci-dessous.

Atlas mise sur la performance et la modularité avec un processeur plus musclé et un choix de protocoles à l’achat. Luna se distingue par son prix agressif et son double radio d’origine qui prépare l’arrivée de Matter, sans sacrifier la compacité.

Batterie intégrée Luna autonomie et secours

La Luna embarque une batterie li-ion de 6000 mAh. En cas de coupure secteur, le contrôleur continue de piloter la maison pendant environ quatre heures, mesures relevées lors du test des Alexiens avec un scénario standard (lumières Zigbee, relevé température, alarme). Le redémarrage n’est donc plus synonyme de blackout domotique, atout rare sur le marché. La batterie sert aussi d’onduleur miniature, évitant toute corruption du système lors des micro-coupures fréquentes sur certains réseaux électriques.

Dans l’interface Jeedom, un widget supplémentaire affiche le niveau de charge et peut déclencher automatiquement l’enregistrement d’une sauvegarde ou l’envoi d’une notification push dès que la jauge descend sous 20 %. Une simple prise USB-C 15 W suffit pour la recharge complète, réalisée en un peu moins de trois heures.

Choisir une installation Jeedom sur Raspberry Pi

Le Raspberry Pi reste la voie royale pour qui aime assembler soi-même son serveur domotique. Un Pi 4 modèle 4 Go, un SSD USB 3 ou une carte microSD haut de gamme, un boîtier ventilé et le tour est joué pour un budget compris entre 120 € et 170 € selon les accessoires. L’image officielle Jeedom s’installe via Raspberry Pi Imager, l’assistant d’initialisation est identique aux box commerciales et les mises à jour suivent le même canal.

Cette option séduit les bidouilleurs qui veulent ajouter un écran, un HAT PoE ou faire tourner d’autres services (Docker, VPN). Elle exige en revanche de choisir soi-même les dongles radio : Zigbee type ConBee II ou Sonoff ZBDongle-P, Z-Wave Aeotec Gen5 +, EnOcean USB 300, voire future clé Matter. Les performances restent proches d’une Atlas pour les scénarios courants, mais la stabilité dépendra de la qualité de l’alimentation et du support de stockage.

Protocoles Z-Wave Zigbee Matter EnOcean gérés

Radios intégrées et dongles additionnels

Jeedom Atlas existe en trois déclinaisons : Z-Wave+, Zigbee 3.0 ou EnOcean. Chaque version embarque sa propre puce radio avec antenne externe, l’utilisateur choisissant le protocole principal au moment de l’achat. Les quatre ports USB libres sur le boîtier ouvrent la porte à des dongles : ajouter une clé Zigbee Sonoff sur une Atlas Z-Wave, ou une clé EnOcean USB 300 sur l’Atlas Zigbee ne demande qu’un redémarrage et l’installation du plugin adéquat. Sur Jeedom Luna, le constructeur a mêlé dans la même carte radio une puce Z-Wave série 700 et une puce Zigbee 3.0 compatible Thread, Bluetooth 5.0 étant livré d’office. Là encore, un simple dongle USB permet de greffer EnOcean ou 433 MHz pour piloter un portail Somfy. Au total, un système Jeedom peut gérer simultanément Z-Wave, Zigbee, EnOcean, Bluetooth, RF433 et, via passerelle IP, KNX ou Philips Hue, sans se soucier de la marque des périphériques.

Chaque protocole répond à un usage précis : Z-Wave pour la domotique maison individuelle grâce à son maillage sub-GHz robuste, Zigbee pour l’éclairage connecté et les capteurs à piles, EnOcean pour les commandes sans batterie récupérant l’énergie d’une simple pression, Bluetooth pour les serrures connectées. Le logiciel Jeedom unifie ces mondes hétérogènes : inclusion pas à pas, nommage automatique, mise à jour Over The Air quand le constructeur le permet et scénarios croisant des capteurs de marque différente, le tout sans cloud.

Matter et Thread ce qui change bientôt

Matter apporte une couche applicative commune aux objets Zigbee, Wi-Fi, Ethernet et, surtout, Thread, un nouveau réseau maillé IPv6 bas débit. La box Jeedom Luna intègre déjà une puce Thread dormante : une simple mise à jour logicielle activera le contrôleur Border Router, transformant la Luna en passerelle Matter / Thread. Sur Atlas, un dongle USB type Silicon Labs MG-24 ou Nordic nRF devra être ajouté pour disposer du même rôle. Une fois Matter actif, l’inclusion se fait en scannant un QR Code et la maison gagne la fonction « multi-admin » : le même capteur pourra remonter dans Jeedom, HomeKit et Google Home sans pont supplémentaire.

Le futur plugin Jeedom Matter, annoncé par l’éditeur, gèrera l’interopérabilité ascendante : les ampoules Hue déjà jumelées à une passerelle Zigbee resteront visibles, tandis que les nouveaux équipements Matter rejoindront le réseau Thread sans doublon. Les anciens modules Z-Wave ou EnOcean ne seront pas abandonnés : la box continuera de jouer le rôle de bridge, exposant leurs fonctions dans l’univers Matter pour simplifier la vie du grand public tout en protégeant les investissements des pionniers. Une transition en douceur, sans changer de matériel, l’essence même de la philosophie open source Jeedom.

Fonctions domotiques énergie confort sécurité

Scénarios économies d énergie chauffage éclairage

Grâce au moteur de scénarios de Jeedom, la baisse de la facture énergétique devient presque automatique. La box croise horaires, météo, présence et coûts du kilowatt-heure pour ajuster en temps réel radiateurs, pompes à chaleur ou climatisations. Le thermostat Heatzy piloté par Z-Wave sert souvent d’exemple : quand le capteur de présence signale une absence prolongée, la consigne descend de trois degrés et repasse en confort vingt minutes avant le retour estimé, anticipé par la géolocalisation du smartphone. Les gains constatés tournent autour de 15 % sur le chauffage électrique.

L’éclairage suit la même logique. Un simple module variateur Zigbee associé à un détecteur de luminosité coupe l’éclairage si la pièce est vide depuis cinq minutes ou si la lumière naturelle suffit. La nuit, un scénario “veilleuse” limite la puissance à 20 % pour préserver le sommeil et la batterie de la Luna assure la continuité même en cas de coupure secteur. Pour s’y retrouver, le tableau de bord Jeedom affiche la consommation pièce par pièce, alimenté par des prises connectées ou des pinces ampèremétriques EnOcean, et déclenche une notification push quand un seuil est dépassé.

• Température extérieure inférieure à 12 °C : passage automatique en éco
• Coucher du soleil détecté : allumage progressif du salon
• Tarif heures creuses enclenché : lancement du chauffe-eau ou de la recharge du VE
• Ouverture de fenêtre : coupure instantanée du radiateur associé

Gestion alarme sécurité et vidéo surveillance

Le plugin Alarme inclus dans le Service Pack Power transforme la box en centrale de sécurité professionnelle. Capteurs d’ouverture Z-Wave, détecteurs de mouvement EnOcean, sirènes Zigbee et clavier à code se combinent sans fil ni abonnement. Les zones sont armées ou désarmées selon la présence détectée ou un badge NFC. Si un intrus est repéré, Jeedom déclenche la sirène, allume toutes les lampes, verrouille les volets roulants et envoie simultanément une notification push, un SMS et un appel vocal via le plugin Freebox ou OVH.

Pour la vidéo, le plugin Camera gère flux RTSP et ONVIF. Les enregistrements se lancent sur détection de mouvement et sont stockés localement sur la carte eMMC ou un NAS, préservant la confidentialité des images. La compatibilité avec les centrales Vesta via la passerelle IP citée par Vestasecurity permet même de remonter les alertes incendie, inondation ou santé dans un seul tableau de bord. Les utilisateurs de la box Luna apprécient sa batterie : l’alarme reste active plus de six heures en cas de coupure de courant ou de sabotage du compteur. Une sécurité qui rassure autant que les économies d’énergie.

Installer et configurer sa Jeedom box pas à pas

Mise en service complète en dix minutes

Minute 1 à 2 : branchez l’alimentation USB-C de la box et reliez-la au réseau via Ethernet, ou Wi-Fi si vous utilisez l’assistant de démarrage sur smartphone. La LED passe au vert lorsque le système est prêt.

Minute 3 à 5 : depuis un navigateur, saisissez http://jeedom.local ou le QR code imprimé sur le guide rapide. Créez le compte administrateur, choisissez le fuseau horaire et acceptez la mise à jour automatique proposée au premier lancement. Une barre de progression confirme l’installation des paquets de base et du dernier firmware Z-Wave ou Zigbee intégré.

Minute 6 à 8 : l’assistant détecte les modules radio présents. Sélectionnez votre premier équipement : ampoule Zigbee, prise Z-Wave ou capteur EnOcean. Pressez le bouton d’inclusion sur l’objet, puis « Inclusion sécurisée » dans Jeedom. L’icône de l’appareil apparaît aussitôt sur le tableau de bord.

Minute 9 à 10 : activez, si vous le souhaitez, le DNS sécurisé inclus dans le Service Pack Power pour un accès extérieur sans ouverture de port. Terminez par la création d’un compte Market afin de télécharger vos futurs plugins : assistant vocal, compteur Linky, alarme, etc. Votre Jeedom box est opérationnelle, prête à exécuter scénarios et notifications.

Sauvegarde et restauration de la configuration

Au quotidien, un export automatique de la base se déclenche chaque nuit à 03 h 00 pour les profils par défaut. Les fichiers se trouvent dans Réglages, Sauvegardes, puis « Télécharger ». Pour une sécurité maximale, planifiez dans le même menu un envoi vers un NAS local ou vers le cloud Jeedom si le Service Pack est activé. La batterie intégrée de Luna assure l’écriture complète même lors d’une coupure de courant.

En cas de réinstallation, rendez-vous sur une Jeedom neuve, onglet Réglages, Sauvegardes, Importer. Chargez le fichier .tar.gz sauvegardé, validez. La box redémarre et retrouve scénarios, plugins, clés API, inclusions radio et historique de consommation. Cette procédure, qui dure moins de cinq minutes, rétablit aussi les dépendances Linux et les versions de plugins afin d’éviter toute incompatibilité.

Pour aller plus loin, un snapshot complet de la carte eMMC peut être créé via l’outil interne « Backup système ». Copiez l’image sur un SSD USB : c’est le moyen le plus rapide de passer d’une Atlas à une autre ou de migrer vers un hyperviseur Proxmox sans perdre la licence des plugins. Quelques clics suffisent, le reste est géré par Jeedom.

Créer un premier scénario automatisé

Exemple thermostat connecté piloté par Jeedom

Le moyen le plus rapide de sentir la puissance d’une box Jeedom consiste à confier la gestion du chauffage à un thermostat connecté Z-Wave ou Zigbee. Dans l’interface, un clic sur Plugins, Confort, Thermostat ouvre l’assistant. On choisit d’abord la ou les sondes de température, puis l’actionneur relié au radiateur ou à la chaudière. Le plugin génère un mode « auto » piloté par planning. Pour un premier scénario, on crée un bloc « Si / Alors » :

• Si la température mesurée est inférieure à 19 °C et que l’horloge se situe entre 6 h et 8 h,
• Alors passer le thermostat en « Confort » et activer le relais chauffage,
• Sinon repasser en « Éco » dès que la consigne est atteinte.

Un tableau récapitulatif affiche les économies potentielles sur la journée. L’ensemble reste local, aucune donnée n’est poussée vers le cloud.

Alertes push notifications vocales et SMS

Pour être prévenu d’un éventuel écart de température ou d’une panne de chaudière, on ajoute une seconde action dans le même scénario. Grâce au plugin Mobile / Notification, Jeedom envoie un push sur smartphone avec le message : « Le salon vient de passer sous 17 °C ». Ceux qui disposent d’une enceinte Alexa ou d’un Google Nest peuvent, via le plugin TTS, faire lire la même alerte à voix haute. Enfin, un module GSM USB ou un service SMS en ligne relié au plugin SMS complète le dispositif pour les zones sans data.

• Si la température reste sous 17 °C plus de 30 minutes, envoyer un push, un message vocal et un SMS,
• Inclure dans le texte la température actuelle et l’état du relais chauffage pour faciliter le diagnostic.

En moins de dix minutes, la maison réagit seule et vous informe immédiatement, sans dépendre d’une connexion tierce.

Top cinq plugins payants à connaître

• Amazon Alexa : le pont officiel pour exposer les objets Jeedom à l’écosystème Echo. En quelques clics, lampes, volets et thermostats remontent dans l’appli Alexa. L’achat du plugin (≈ 4 €) donne droit aux mises à jour et au service cloud associé. Prisé pour la rapidité de détection et la gestion des routines vocales.
• Google Smart Home : même principe pour Nest Hub et enceintes Assistant. Tarifié autour de 4 €, il gère les types d’appareil Google (mode, température, scène) et permet le retour d’état. Les notifications vocales « broadcast » sont un plus pour l’alarme ou le rappel d’ouverture de porte.
• Homebridge : passerelle vers Apple HomeKit. Le plugin installe automatiquement Homebridge dans un conteneur puis publie les équipements compatibles. Compter 8 € pour éviter les bidouilles en ligne de commande. Les adeptes d’iPhone apprécient les automatismes locaux et Siri sans cloud tiers.
• Jeedom Connect : tableau de bord mobile hyper réactif, notifications push riches et widgets personnalisés. Payant (env. 6 €) mais souvent recommandé pour accompagner une intégration vocale, car il complète Alexa et Google avec une télécommande tactile hors ligne.
• Monitoring Abonnement : indispensable pour qui expose sa domotique aux assistants vocaux. Pour 4 € environ, il supervise charge CPU, espace disque, mises à jour et alerte par push avant la panne. Un garde-fou rassurant quand la maison dépend des commandes vocales.

Ces cinq plugins représentent le noyau dur de la plupart des installations. Ils pèsent moins de 30 € au total, bien en-deçà du prix d’un accessoire connecté supplémentaire, et transforment la box Jeedom en hub vocal universel.

Marketplace communauté entraide et support

La place de marché Jeedom recense plus de 900 plugins, dont une centaine maintenus par l’éditeur. Note, avis et nombre d’installations s’affichent avant l’achat, gage de transparence. Toute fiche propose un accès direct au forum associé où auteurs et utilisateurs échangent correctifs et scénarios prêts à l’emploi. Des salons Discord et Telegram complètent le dispositif pour un support quasi temps réel. Les développeurs tiers peuvent publier gratuitement ou fixer leur tarif, retenue de 30 % au profit de la plateforme comprise. Cette dynamique communautaire explique la rapidité d’évolution : le plugin Google Smart Home a reçu plus de dix mises à jour fonctionnelles depuis son lancement, souvent à la suite de retours postés dans la journée sur le forum. Un vrai cercle vertueux.

Sécurité et mises à jour de la box Jeedom

Bonnes pratiques réseau et mots de passe

Une box domotique commande la lumière, le chauffage, parfois l’alarme. Autant dire qu’un mot de passe faible ou un port ouvert à tout vent reste la meilleure invitation pour un visiteur non désiré. Première règle, ne jamais laisser l’identifiant admin par défaut. Dès l’assistant de démarrage, remplacer le compte principal par un login personnalisé et un mot de passe long, mélangeant lettres minuscules, majuscules, chiffres et caractères spéciaux. Activer l’authentification à deux facteurs proposée dans les paramètres si l’accès à distance est utilisé.

Du côté réseau, placer la Jeedom box sur un VLAN ou un sous-réseau dédié limite la propagation d’une éventuelle intrusion. Pas de redirection de port HTTP vers l’extérieur, le DNS sécurisé inclus dans le Service Pack fournit déjà un tunnel chiffré. Pour les utilisateurs avancés, un VPN WireGuard ou OpenVPN reste l’option la plus sûre. Enfin, désactiver l’accès SSH ou le restreindre à des clés publiques, mettre à jour le firmware des routeurs et choisir le chiffrement WPA3 pour le Wi-Fi ferment la plupart des portes d’entrée.

Mises à jour automatiques et sauvegardes offline

Jeedom publie des correctifs de sécurité et des évolutions fonctionnelles plusieurs fois par mois. Dans « Centre de mise à jour », cocher le mode automatique pour le core et pour les plugins. La box télécharge les paquets, vérifie leur signature et installe le tout pendant la nuit. La batterie intégrée de la Luna ou l’onduleur branché sur une Atlas évite de corrompre le système si le courant se coupe durant l’opération.

Une sauvegarde quotidienne se lance avant chaque mise à jour. Par défaut, elle est stockée localement et, avec le Service Pack Power, répliquée sur les serveurs chiffrés de Jeedom. Pour un plan B hors ligne, exporter l’archive sur une clé USB ou un NAS via Samba, ou encore pousser le fichier sur une Dropbox personnelle grâce au plugin dédié. Conserver trois à cinq versions, tester une restauration sur une machine virtuelle, et garder la dernière image système sur carte micro-SD ou SSD glissé dans un tiroir, garantissent un redémarrage rapide, même en cas de catastrophe matérielle.

Jeedom vs Home Assistant Homey et concurrents

Atouts et limites performance et ergonomie

Performance brute

• Jeedom Atlas aligne six cœurs ARM et 4 Go de RAM, largement suffisant pour piloter plusieurs centaines d’objets, scénarios et plugins sans latence visible. Sur un Raspberry Pi, la charge processeur grimpe plus vite, surtout avec la base de données en local.
• Home Assistant Yellow ou un NUC Intel offre une réserve de puissance équivalente voire supérieure, mais l’utilisateur choisit et maintient son matériel seul, ce qui peut compliquer le support.
• Homey Pro (2023) repose sur un quad-core 1,8 GHz. Les tests terrain pointent une réactivité très proche de Jeedom Atlas, mais le système se ferme dès que le nombre d’automatisations dépasse 200 à 300 flows complexes.

Ergonomie

• Jeedom mise sur des widgets entièrement personnalisables. Puissant, mais la première prise en main demande quelques heures. La courbe d’apprentissage reste le principal frein identifié par les néophytes.
• Home Assistant adopte l’interface Lovelace, plus épurée et orientée tableau de bord. Le mode édition visuel rend la création de vues rapide, au prix de réglages avancés parfois cachés dans des fichiers YAML.
• Homey place tout dans une appli mobile, zéro ligne de code, une recherche universelle, mais sacrifiant la granularité : pas de multi-utilisateur poussé ni de droits fins par appareil.

Stabilité et maintenance

• Jeedom tourne entièrement en local, mises à jour maîtrisées, retour arrière possible. La batterie de Luna sécurise l’écriture disque pendant une coupure de courant.
• Home Assistant propose des releases hebdomadaires, riches mais parfois instables. Les snapshots automatiques facilitent quand même la restauration.
• Homey reste le plus tranquille à vivre, tout est géré par Athom, mais l’utilisateur perd l’accès root et dépend du cloud pour les sauvegardes.

Coût total de possession matériel et plugins

• Jeedom : Atlas à 259‐299 €, Luna à 199 €. La majorité des plugins officiels sont gratuits, une quarantaine coûte entre 4 € et 8 € pièce (paiement unique). Compter 20 € de budget plugins pour couvrir voix, météo, énergie et assistant vocal, soit un ticket d’entrée complet autour de 220 € pour Luna ou 320 € pour Atlas, sans abonnement obligatoire.
• Home Assistant : un Raspberry Pi 4 équipé monte à 120 € (boîtier, alim, carte SD), le kit Yellow à 185 €. Les intégrations sont libres, mais l’accès distant simple passe par Nabu Casa à 6,50 €/mois. Sur trois ans, l’addition globale tutoie 415 € avec Yellow.
• Homey : Homey Pro s’affiche à 399 €, sauvegarde dans le cloud incluse. Les apps tierces sont gratuites. La version Bridge à 79 € impose un abonnement de 2,99 €/mois. Sur trois ans, Bridge revient à 187 €, mais avec un moteur d’automation plus limité.
• eedomus+ ou Vera : boîtiers autour de 299 €, plugins gratuits mais moins nombreux, pas de surcoût SaaS, compatibilité Matter encore incertaine.

Le tableau financier place Jeedom parmi les contrôleurs les plus abordables sur la durée, surtout pour les profils bricoleurs capables d’installer sur un Pi. Home Assistant séduit par l’absence de licence, mais son abonnement facultatif devient quasi indispensable pour un accès distant simple et sécurisé. Homey reste le choix premium clé en main, avec un prix d’achat élevé compensé par une expérience utilisateur sans paramétrage serveur.

Prix promotions et points de vente officiels

Tarifs Atlas Luna et service pack inclus

Jeedom Atlas s’affiche généralement à 259 € en version Zigbee ou Z-Wave +, 279 € pour l’édition EnOcean et 299 € pour le modèle double radio Z-Wave + EnOcean. Jeedom Luna, plus compacte et livrée avec batterie, tourne autour de 199 € en pack Z-Wave 700 + Zigbee 3.0. Chaque box arrive avec le Service Pack Power déjà activé : accès DNS sécurisé, application mobile sans limite, plugin Alarme, mises à jour prioritaires et support ticket pendant un an. Aucun abonnement mensuel n’est requis, seule la prolongation du pack (50 € pour trois ans) reste optionnelle. À prévoir également : les plugins payants du marketplace – compter de 4 € à 10 € par extension, souvent en promotion lors des French Days.

Trouver les meilleurs deals en France

Pour profiter d’une remise immédiate, surveillez les revendeurs partenaires qui obtiennent l’exclusivité sur les ventes flash :

• Domadoo : soldes d’été et Black Friday, jusqu’à 20 % sur Atlas, code en page d’accueil.
• Domo-Supply : expédition depuis la Loire, bundle Luna + clé USB Zigbee offerte ponctuellement.
• EnOcean-Shop : packs Atlas EnOcean avec capteur sans pile inclus, offre limitée aux 100 premiers achats.
• Boutique officielle Jeedom.com : prix catalogue mais port gratuit et extension de garantie lors des ventes privées newsletter.
• Revendeurs spécialisés sécurité (Vestasecurity, Domotique-Store) : remises pros dès deux unités, intéressant pour les installateurs.

Astuce : les tarifs varient rarement dans l’année hors périodes clés soldes d’hiver, d’été, French Days et Black Friday. Ajouter la box à son panier et activer l’alerte mail sur les sites partenaires permet d’être notifié dès qu’un coupon passe la barre symbolique des 200 € pour Atlas ou 170 € pour Luna.

FAQ jeedom box répondre aux questions fréquentes

Fonctionnement possible hors connexion internet

Jeedom exécute tous ses scénarios en local, directement sur la box : déclenchement de l’alarme, régulation du chauffage, gestion de l’éclairage ou du volet roulant continuent donc à fonctionner même si la box perd l’accès Internet. Les périphériques utilisent les radios intégrées (Z-Wave, Zigbee, EnOcean…) qui ne dépendent pas d’un cloud externe.

Ce que l’on perd sans connexion :

• contrôle à distance via l’application mobile ou l’interface Web hors du réseau domestique, sauf si une connexion VPN indépendante est disponible
• commandes vocales Alexa, Google Home ou Siri qui passent par les serveurs des assistants
• mise à jour du core, des plugins et sauvegarde automatique sur les serveurs Jeedom
• données extérieures comme la météo ou la tarification Tempo

En pratique, pour garantir la continuité de service lors d’une coupure prolongée, on recommande d’activer la sauvegarde locale sur clé USB ou NAS et de prévoir une alimentation ondulée. Sur le modèle Luna, la batterie interne maintient la box et le réseau domotique actifs plusieurs heures.

Nombre maximal de périphériques supportés

Le cœur Jeedom n’impose pas de limite stricte, la capacité dépend surtout des protocoles et des ressources matérielles. Les box Atlas et Luna disposent de processeurs multicœurs et de 2 à 4 Go de RAM, largement suffisants pour piloter une habitation très équipée.

• Z-Wave : 232 modules par contrôleur, limite fixée par la norme. On peut ajouter un deuxième dongle pour doubler le quota.
• Zigbee : environ 200 équipements par coordinateur. Des répéteurs permettent d’étendre le réseau sans saturer la box.
• EnOcean : pas de plafond théorique, la limite vient du trafic radio. Plusieurs centaines de capteurs auto-alimentés cohabitent sans problème.
• IP (Wi-Fi, Ethernet) : caméras, enceintes ou objets MQTT ne sont bridés que par le réseau local.

En conditions réelles, les bêta-testeurs rapportent plus de 350 objets gérés sur une Atlas et plus de 250 sur une Luna sans ralentissement perceptible. Au-delà, un second contrôleur ou une instance Jeedom satellite peut soulager la box principale.

Avis d’experts et témoignages utilisateurs

Tests terrain portée radio et autonomie

Le laboratoire des Alexiens, reconnu pour ses mesures indépendantes, a chronométré la box Jeedom Luna sur plusieurs scénarios critiques. Dans une maison de 120 m², murs porteurs en béton banché, le radio Zigbee 3.0 a conservé une trame stable jusqu’à 23 m, soit deux pièces de plus que la moyenne observée sur Homey Pro et Home Assistant + dongle. Côté Z-Wave 700, la portée atteint 17 m en intérieur avec un taux de trames perdues sous 2 %. L’Atlas Z-Wave+ obtient sensiblement le même score mais avec 5 % de pertes à cause de l’antenne interne moins longue. La batterie Li-ion 6 000 mAh de la Luna, coupure secteur simulée, a tenu 9 h 17 avant extinction, le réseau Zigbee restant opérationnel 8 h 50. Les spécialistes Domadoo saluent cette endurance, unique dans un contrôleur domotique grand public.

Sur le volet consommation, un wattmètre Shelly Plug S a enregistré 3,2 W au repos pour la Luna, 4,5 W pour l’Atlas. En pleine inclusion de 25 modules, le pic n’a pas dépassé 5,1 W. Les blogs spécialisés y voient un avantage pour les installations alimentées par onduleur ou panneau photovoltaïque.

Bilan d usage après six mois de service

Trois familles pilotes recrutées via le forum Jeedom partagent leur ressenti après un semestre. Julie, propriétaire d’un pavillon équipé de 42 modules Zigbee Ikea et Z-Wave Fibaro : « Zéro redémarrage forcé, la mise à jour trimestrielle s’installe sans surprise. La portée radio n’a pas bougé, même depuis la création d’un deuxième réseau maillé en Matter beta. » Michel, retraité en appartement : « La batterie de la Luna m’a sauvé deux fois lors de coupures nocturnes, les volets roulants se sont refermés au lever du jour comme si de rien n’était. » Enfin Karim, électromobiliste, pilote sa borne Wallbox Pulsar Plus : « Le scénario heure creuse m’a fait gagner 18 % sur la facture, les mesures restent cohérentes avec l’appli Enedis. »

• Points remontés positifs : stabilité système, communauté réactive, mises à jour rapides pour les nouveaux firmwares Zigbee et pour le plugin Matter.
• Axes d’amélioration : absence de port PoE sur Luna, stockage eMMC non extensible, prix de certains plugins premium jugé élevé par les utilisateurs DIY.

En agrégant plus de 300 commentaires postés sur la marketplace, la note moyenne se stabilise à 4,6/5, avec un taux de recommandation de 92 %. Les experts concluent que la fiabilité radio et l’autonomie sur batterie répondent aux exigences d’une domotique résidentielle sans compromis sur la continuité de service.

Futur de la domotique Jeedom Matter IA

Intégration future de l IA dans Jeedom

Jeedom fonctionne déjà sur des règles if-this-then-that, mais l’équipe planche sur une couche machine learning embarquée qui apprendra des habitudes domestiques. Au lieu de programmer un horaire de chauffage fixe, la box analysera température extérieure, présence détectée, historique de consommation et tarif heure par heure pour proposer le réglage le plus économe. Tout restera calculé sur le contrôleur ou sur un mini-serveur annexe, afin de préserver la philosophie « data locale » chère à la communauté.

Autre piste active : un assistant vocal offline reposant sur des modèles petits formats (type Whisper tiny, Vosk ou Picovoice) capables de tourner dans 2 Go de RAM. Objectif : lancer un scénario, interroger l’état d’un capteur ou piloter une ampoule sans passer par les clouds d’Amazon ou Google. Les premiers prototypes tournent déjà en plugin bêta pour les contributeurs Patreon.

L’écosystème de plugins servira de terrain d’essai. Des modules « vision » pour caméras détecteront un colis livré, d’autres prévoiront la production solaire et déclencheront le lave-linge quand le pic d’autoconsommation est attendu. La promesse : un pilotage prédictif, auto-adaptatif et toujours open source.

Évolutivité et mises à niveau matérielles

Jeedom tourne aussi bien sur la petite Luna que sur un serveur x86. Les futures versions du core resteront compilées arm64 et amd64, ce qui garantit la possibilité de migrer sa configuration vers un matériel plus puissant en quelques clics via le backup chiffré intégré.

Côté box, Luna embarque déjà un chipset Zigbee / Thread dont la fonction Matter sera activée par simple mise à jour firmware. Atlas profite de quatre ports USB pour ajouter un dongle Thread, un futur Z-Wave Long Range ou un modem 4G sans changer de boîtier. Les deux modèles acceptent une extension de stockage par SSD USB-C, pratique pour la vidéoprotection.

Pour les bricoleurs, Jeedom encourage la virtualisation : un NUC, un NAS ou un mini PC sous Proxmox peuvent héberger plusieurs instances, faciliter les snapshots et supporter des charges IA plus lourdes. Cette scalabilité horizontale couplée aux mises à jour OTA garantit une domotique qui vieillit bien et suit les nouveaux protocoles sans rachat systématique de matériel.

Choisir Jeedom revient à prendre la main sur sa maison, sans cloud imposé, tout en gardant la porte ouverte aux futurs standards comme Matter et à l’IA embarquée. Chaque nouvelle mise à jour renforce l’idée qu’une domotique locale, modulable et abordable n’est plus un rêve de geek mais une réalité à la portée de tous. Alors que la frontière entre confort, énergie et sécurité se brouille, une question reste en suspens : préférerez-vous subir les automatismes d’un service distant ou façonner vous-même les règles qui gouverneront votre quotidien ?