Image domotique : l’écran intelligent qui centralise votre maison connectée

par Alex

Durée de lecture : 14 minutes

Fini les interrupteurs multipliés et les applis qui pullulent. Un écran mural rassemble éclairage, chauffage, volets, alarme et borne de recharge sur une interface unique compatible Wi-Fi Zigbee Thread et Matter. Gain de confort pour la famille, suivi d’énergie en temps réel, sécurité locale sans cloud obligatoire : la maison connectée tient désormais sur quelques pouces tactiles.

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L’interrupteur disparaît, le smartphone s’efface : un écran mural unique prend les commandes de l’éclairage, du chauffage, des volets et même de la borne de recharge, le tout sans jongler entre applications. Ce poste de pilotage central conjugue confort immédiat, maîtrise de l’énergie et sécurité locale en regroupant Wi-Fi, Zigbee, Thread et Matter sous une seule interface tactile. Tour d’horizon d’une image domotique qui s’impose comme le nouveau cœur battant de la maison connectée.

Pourquoi adopter un écran domotique centralisé

Bénéfices confort famille et accessibilité

Un point de commande unique, fixé au mur de la cuisine ou du salon, met toute la maison à portée de doigt, sans fouiller dans les smartphones de chacun. La visibilité est immédiate : qui a laissé la lumière du garage allumée, quel volet reste ouvert, quelle température s’affiche dans la chambre de bébé. Les icônes larges et les contrastes élevés des modèles 7 à 10 pouces répondent aux besoins des enfants qui ne lisent pas encore et des seniors qui voient moins bien.

  • Scènes partagées : l’écran lance une ambiance « dîner » en un toucher, sans passer par quatre applications différentes.
  • Multi-utilisateur : badges RFID, codes couleur ou profils Matter permettent à chaque membre de retrouver ses réglages, même sur un même périphérique.
  • Accessibilité élargie : synthèse vocale, retour haptique et compatibilité avec les aides auditives ouvrent la maison connectée aux personnes à mobilité réduite ou malvoyantes.
  • Sérénité pour les aidants : un proche peut vérifier l’état des capteurs ou lancer un appel vidéo directement depuis le panneau, sans manipulons complexes.

Selon le sondage Les Alexiens, la moitié des foyers européens projette l’installation d’un centre de contrôle mural d’ici trois ans, signe qu’un usage collectif et spontané devient la norme.

Économies d’énergie mesurées

L’intérêt ne se limite pas au confort. Un dashboard domotique affiche la consommation pièce par pièce, en temps réel. Les scènes « absent », « nuit » ou « mode télétravail » coupent automatiquement chauffage, éclairage et prises stand-by. Les retours d’expérience de l’intégrateur Dovit font état d’un gain compris entre 12 % et 17 % sur la facture annuelle, sans changement d’équipement lourd.

  • Suivi instantané : graphiques de puissance, alertes dépassant un seuil, estimation du coût mensuel actualisée chaque heure.
  • Automatisation fine : variation de l’intensité lumineuse selon la luminosité extérieure, abaissement du thermostat quand la fenêtre s’ouvre.
  • Rapports : l’écran exporte les données en CSV ou vers Home Assistant Energy pour repérer les appareils gourmands et ajuster la programmation.
  • Incitation familiale : l’affichage d’un score d’éco-conduite électrique transforme la sobriété en défi collectif, visible par tous.

Une tablette domotique reste allumée, mais sa veille descend souvent sous 2 W grâce à la dalle IPS à rétroéclairage adaptatif, largement compensée par les coupures automatiques des appareils énergivores qu’elle orchestre.

Panorama des écrans domotiques disponibles

Tablette domotique murale et ses atouts

Fixée au ras du placo grâce à un support encastré et souvent alimentée en PoE, la tablette murale de 7 à 10 pouces fait office de tableau de bord familial. Sous Android ou sous un fork Linux, elle héberge Home Assistant ou un launcher propriétaire et regroupe éclairage, chauffage, caméras et scènes « nuit » ou « absent ». L’accès est immédiat, sans déverrouillage de smartphone, et chaque membre du foyer retrouve son profil en un tap. Le ticket d’entrée se situe autour de 179 € pour un modèle 8 pouces, écran IPS et charge permanente gérée par un contrôleur batterie.

  • Vue d’ensemble claire : widgets modulables, graphiques de conso et alertes prioritaires sur fond de couleurs adaptées à la luminosité ambiante.
  • Installation simplifiée : un câble réseau pour l’alimentation et la data ou un simple chargeur USB derrière la cloison, donc pas de rail DIN supplémentaire.
  • Économies mesurées : scènes automatiques et détection de présence permettent de baisser la facture jusqu’à 17 % selon Dovit.
  • Mises à jour OTA et communauté active, gages de longévité et de correctifs de sécurité.

Interrupteur tactile à image domotique intégrée

À la place d’un simple bouton on trouve un petit écran de 3,5 pouces, format boîtier 86 mm. Ces modules, dont le Sonoff NSPanel reste la référence, intègrent deux relais 300 W, un thermostat et parfois un capteur de luminosité. Le prix contenu, autour de 69 €, ouvre la porte à un déploiement pièce par pièce pour piloter scénarios rapides et retours d’état locaux même en cas de panne réseau.

  • Réactivité : toucher capacitif et retours haptiques pour lancer une scène en moins de 200 ms.
  • Compatibilité native : MQTT, Zigbee bridge ou firmware flashé ESPHome pour un lien direct avec Home Assistant ou Jeedom.
  • Thermostat intégré : régulation par zone sans ajouter de sonde externe.
  • Consommation en veille limitée à 0,4 W grâce à l’extinction automatique de la dalle après inactivité.

Enceinte écran et panneau de contrôle géant

Les enceintes écrans type Echo Show ou Nest Hub combinent micro, haut-parleurs et dalle de 8 à 15 pouces. Elles s’installent sur un plan de travail ou se fixent au mur pour devenir un hub Matter avec commandes vocales, reconnaissance faciale et affichage contextuel. Les versions 15 pouces se transforment en tableau familial, intègrent les recettes, les appels vidéo et un dashboard domotique plein écran.

  • Commandes multimodales : tactile, voix, gestes et bientôt assistants LLM (Gemini for Home, Alexa LLM).
  • Audio multiroom pour annonces de sécurité ou musique synchronisée.
  • Mode cadre photo lorsque la maison dort, évitant l’effet écran noir dans la pièce.
  • Panneaux professionnels jusqu’à 21 pouces pour halls d’immeuble ou villas, alimentation PoE++, surface anti-reflet et interface HTML5 personnalisable.

Compatibilité Matter Zigbee Thread et Wi-Fi

Pourquoi choisir un écran Matter ready

Matter promet une passerelle unique entre les mondes Zigbee, Thread et Wi-Fi. Un afficheur certifié « Matter ready » sait dialoguer nativement avec des ampoules Philips Hue, un verrou Nuki ou un thermostat Nest, sans multiplier les applications ni les hubs. L’écran devient le centre de contrôle local : la logique d’automatisation reste dans la maison, même si le cloud tombe. Les temps de latence mesurés par les intégrateurs Home Assistant oscillent alors entre 80 et 120 ms, contre plus du double lorsqu’on transite par un serveur externe.

Le protocole autorise le multi-admin : chaque membre du foyer peut piloter les appareils depuis l’écran mural, mais aussi, s’il le souhaite, depuis son iPhone ou son enceinte Alexa sans opération de « bridge » supplémentaire. Les mises à jour OTA de la puce Matter assurent la prise en charge des futurs profils d’appareils (volets roulants, bornes de recharge, compteurs énergétiques) et réduisent le risque d’obsolescence que l’on reproche souvent aux tableaux de bord plus anciens basés uniquement sur Zigbee.

Côté sécurité, la couche TLS intégrée exige une authentification chiffrée bout à bout. Un écran Matter ready constitue donc une réponse concrète aux inquiétudes sur le piratage des relais 230 V : la clé unique stockée dans le microcontrôleur évite les mots de passe par défaut qui trainent encore sur de nombreux hubs d’ancienne génération.

Ponts réseau alimentation PoE ou 230 V

Un écran domotique doit à la fois communiquer et être alimenté. Deux philosophies s’affrontent :

  • PoE (Power over Ethernet) : un seul câble RJ45 fournit réseau gigabit et 15 à 30 W. L’installation est discrète, sans transfo apparent, et la connexion filaire reste stable, même sur des murs porteurs. Elles conviennent aux tablettes encastrées de 7 à 10 pouces qui consomment autour de 6 W en veille et jusqu’à 12 W en usage intensif. Un switch PoE coûte aujourd’hui à partir de 45 €, soit un surcoût minime par rapport à un injecteur 230 V classique, mais il fait disparaître toute prise murale.
  • 230 V direct : la méthode des interrupteurs-écrans de type NSPanel. On récupère la phase et le neutre du circuit d’éclairage, l’alimentation grève à peine le budget électricité (0,8 kWh mensuel en mode veille pour un écran 3,5 pouces). L’avantage : aucune gaine supplémentaire, une pose rapide par un électricien. L’inconvénient : pas de réseau filaire, on se repose sur le Wi-Fi ou le Zigbee embarqué.

Pour les installations mixtes Zigbee / Thread, on place souvent un Thread border router ou un Zigbee bridge PoE dans le tableau de communication. L’écran, qu’il soit PoE ou 230 V, s’y connecte ensuite en IP local. Ce schéma évite les répéteurs disséminés et limite les pertes de paquets qui dégradent la réactivité des scènes. Le choix PoE devient alors stratégique dans les constructions neuves, tandis que la rénovation légère privilégiera le 230 V pour profiter des gaines existantes sans ouvrir les cloisons.

Cas d’usage d’un dashboard domotique

Scènes sécurité et détection d’anomalies

Sur un écran mural, la rubrique Sécurité réunit alarme, caméras et capteurs. L’utilisateur déclenche en un appui la scène « Nuit » qui verrouille les ouvrants, éteint l’éclairage extérieur quinze minutes plus tard et abaisse les volets côté rue. Les capteurs de mouvement passent alors en sensibilité haute : toute présence déclenche une notification Push, l’allumage progressif du couloir et la prise de photo instantanée. L’IA embarquée (Gemini for Home ou l’analyse locale Home Assistant) distingue un animal d’un individu, évitant les fausses alertes qui fatiguent le foyer.

Le même tableau de bord agrège les capteurs d’eau, de fumée et de CO. Une fuite détectée sous l’évier ferme aussitôt l’électrovanne et affiche une alerte rouge sur l’écran principal, complétée par un SMS si personne n’est à la maison. En cas d’anomalie électrique (surtension, four laissé allumé), la scène « Sécurité cuisine » coupe la ligne via un relais 300 W intégré dans la baie. L’ensemble fonctionne localement grâce à Zigbee ou Thread pour garder une latence inférieure à 250 ms même si le cloud décroche.

Gestion énergie suivi en temps réel

Le tableau de bord puise ses données dans les compteurs Linky, les pinces ampèremétriques Zigbee et les prises connectées. Une jauge circulaire indique la consommation instantanée, un histogramme montre l’évolution par quart d’heure. L’occupant voit tout de suite si la pompe à chaleur ou le chauffe-eau monopolise la puissance disponible.

Trois raccourcis suffisent : « Absent », « Éco » et « Confort ». D’après l’intégrateur Dovit, ces scènes réduisent la facture de 12 à 17 %. Le mode Absent abaisse les thermostats de deux degrés, coupe les veilles audiovisuelles et passe l’éclairage en off, tandis que Confort relance le pré-chauffage avant le retour. L’écran peut même suggérer une action : si la production solaire dépasse 3 kW, une notification propose de lancer le lave-linge. La mesure en temps réel montre le résultat : l’aiguille retombe dès que la scène éteint les lumières oubliées.

Fonctions inclusives seniors et PMR

Les intégrateurs soignent l’ergonomie : tuiles géantes, contraste élevé, synthèse vocale des notifications. Un senior tape sur « Parcours nuit » : le chemin chambre-toilettes s’illumine à 20 %, puis s’éteint automatiquement. Un appui long sur l’icône Assistance lance un appel vidéo sécurisé vers la famille via l’Echo Show ou le Nest Hub voisin.

Pour les personnes à mobilité réduite, les scénarios « Ouverture porte » et « Volets » restent accessibles depuis un fauteuil grâce à l’écran positionné à 1,20 m du sol et aux commandes vocales Matter. Les alertes critiques (fumée, fuite) s’affichent aussi sur la montre connectée ou un flash lumineux, répondant aux besoins des malentendants. Enfin, le mode « Texte agrandi » grossit les polices de 50 % en un geste, rendant le dashboard véritablement universel.

Guide d’achat écran domotique

Critères budget format et design intérieur

Combien investir ? Les premiers interrupteurs écran tels que le NSPanel se négocient autour de 70 €, parfaits pour tester la centralisation dans une pièce. Compter 170 € pour une tablette murale Android 8 po, et près de 250 € pour un Nest Hub Max ou un panneau pro en PoE. Gardez 10 % du budget pour l’alimentation (bloc 24 V, boîtier encastré, support aimanté) et 15 % si vous faites appel à un électricien pour l’encastrement.

Quel format pour quelle pièce ? 3,5 po près de l’interrupteur d’éclairage, 7 à 10 po dans la cuisine ou le couloir, 15 po pour un living ou une salle de réunion. La lecture à trois mètres reste confortable dès 8 po, alors qu’un écran de 3,5 po impose une distance inférieure à un mètre. Pour garder une cohérence visuelle, misez sur un cadre noir mat dans un intérieur contemporain, blanc laqué dans les pièces claires. La pose affleurante devient la référence côté design : aucun bord apparent, câble caché, ventilation passive.

Tableau comparatif puissance et consommation

Le coût d’usage varie plus qu’on ne l’imagine : un écran allumé 24 h sur 24 finit par peser sur la facture d’électricité. Le tableau suivant synthétise puissance et dépense annuelle (tarif base 0,23 €/kWh) :

Modèle Taille Veille (W) Actif moyen (W) Conso annuelle (kWh) Coût annuel (€)
Sonoff NSPanel 3,5 po 1,8 3,5 27 6,2
Tablette murale Android 8 po 4 8 52 12,0
Echo Show 8 8 po 6 14 88 20,2
Nest Hub 2 7 po 3 7 44 10,1
Panneau PoE 15 po 15 po 5 18 101 23,2

Les écarts atteignent un facteur quatre entre un NSPanel et un grand panneau PoE. Pour compenser, programmez une extinction nocturne ou baissez la luminosité à 30 %. Les automatismes « absent » économisent jusqu’à 17 % d’énergie domestique selon Dovit, l’écran servant alors de chef d’orchestre plutôt que de gouffre électrique.

Évolutivité IA Gemini for Home et open source

La sortie de Gemini for Home change la donne : le moteur LLM tourne localement sur les puces Nest ou en cloud privé via Matter. Un Nest Hub migrera automatiquement vers la nouvelle interface conversationnelle, capable de proposer des scénarios inédits comme la coupure proactive des radiateurs après détection d’une fenêtre ouverte. Sur Android ou iOS, l’API Gemini s’intègre déjà à Home Assistant, permettant de vocaliser n’importe quel dashboard.

Les adeptes du open source ne sont pas oubliés. Home Assistant OS supporte les modèles Llama 3 et GPT-4o via une passerelle « Assist ». Un écran PoE sous Linux pourra exécuter ces modèles en local si un NUC ou un NAS assure le back-end. Vérifiez simplement la présence de 4 Go de RAM et d’un processeur 64 bits pour maintenir la fluidité de l’interface Lovelace. Choisir un écran domotique aujourd’hui revient donc à évaluer non seulement le matériel, mais aussi la capacité du fabricant à pousser des mises à jour IA et Matter pendant au moins cinq ans.

Tutoriel installation tablette Home Assistant murale

Préparer l’alimentation et la pose encastrée

Choix de la tension : la majorité des tablettes Android 7 à 10’’ exigent 5 V / 2 A via USB-C. Trois options sont courantes : un adaptateur secteur 230 V → 5 V derrière la cloison, un injecteur PoE 48 V relié à un convertisseur PoE-USB C (pratique quand un switch PoE existe déjà au tableau de communication) ou un petit bloc DIN 24 V → 5 V placé dans le coffret électrique. Le PoE reste la solution la plus propre, car un seul câble RJ45 fournit data et énergie tout en bénéficiant d’une éventuelle sauvegarde UPS centrale.

Passage des câbles : tracer l’axe à 1,45 m du sol, hauteur confortable pour adultes comme enfants. Percer la cloison avec une scie cloche 68 mm, glisser une gaine ICTA 20 mm vers la prise de courant ou la baie VDI. Tirer le câble Ethernet ou l’alimentation 2×1,5 mm², laisser 15 cm de mou.

Fixation et finition : un boîtier d’encastrement tablette (KadiDisplay, Hultafors ou impression 3D VESA 75) se visse dans la cloison puis reçoit la dalle au format paysage. Avant de refermer, vérifier la dissipation thermique : une feuille d’aluminium autoadhésive au dos suffit pour éviter un hotspot. Clipser enfin la façade magnétique ou peindre le cadre pour l’harmoniser avec la teinte du mur.

Configurer l’écran et importer les scènes

Allumer la tablette, connecter au réseau Wi-Fi 2,4 GHz ou au LAN câblé PoE, puis installer l’application Home Assistant Companion depuis F-Droid ou Play Store. Lors du premier lancement, créer un compte dédié « tablette-mur » avec rôle « utilisateur » et pas d’accès aux paramètres critiques. Activer l’option « Start on boot » pour que l’interface se charge automatiquement après une coupure secteur.

Dans Home Assistant, ouvrir « Paramètres », « Tableaux de bord » puis « Copier depuis mobile ». Sélectionner les vues à afficher sur le mur : Éclairage, Thermostat, Caméras. Sur la tablette, choisir le mode paysage forcé et régler l’extinction d’écran à « Jamais ». Pour limiter la consommation, ajouter l’intégration « Motion Sensor » de la caméra frontale : l’écran reste allumé seulement quand quelqu’un se tient devant.

Les scènes existantes (Nuit, Absent, Cinéma) se récupèrent via « Importer » dans l’onglet Scènes. Un widget « Bouton de panique » peut être placé en haut à droite : il déclenche l’alarme et allume toutes les lampes en rouge, utile pour les enfants ou un voisin en garde d’animaux.

Bonnes pratiques cybersécurité et mises à jour OTA

  • Réseau : isoler la tablette sur un VLAN IoT, autoriser uniquement le port 8123 vers le serveur Home Assistant, bloquer l’accès internet direct si la fonction voix n’est pas utilisée.
  • Authentification : activer l’empreinte digitale ou un code PIN simple pour quitter l’interface ; aucun mot de passe administrateur n’est stocké en clair.
  • Chiffrement : Home Assistant propose le TLS auto-signé via le module « Let’s Encrypt ». Sur la tablette, cocher « Autoriser uniquement les connexions HTTPS » dans l’app Companion.
  • Mises à jour : dans l’onglet « Paramètres → Système → Mises à jour », programmer l’OTA hebdomadaire à 03 h 00 quand la maison dort. La tablette, elle, se met à jour via le Play Store, mais l’automatisation « shell_command » peut déclencher un adb install-apk en tâche planifiée si le store est désactivé.
  • Sauvegarde : une sauvegarde chiffrée de Home Assistant vers un NAS ou Google Drive protège les tableaux de bord et l’historique. Le script « snapshot_full » conserve trois versions tournantes.

Cette discipline évite qu’un écran oublié dans le salon devienne un cheval de Troie, tout en garantissant une expérience fluide grâce aux correctifs OTA réguliers.

FAQ image domotique questions fréquentes

Compatibilité, alimentation, cybersécurité ou retour sur investissement, les mêmes interrogations surgissent à chaque projet. Réponses rapides pour choisir et installer sereinement votre écran domotique.

  • Quel format pour le salon ? Un écran mural de 7 à 10 pouces reste lisible à distance, sans empiéter sur le décor. Les foyers équipés d’un Echo Show 15 préfèrent souvent limiter son usage à la cuisine ou à l’entrée où la diagonale XXL trouve mieux sa place.
  • Matter, Zigbee, Thread… faut-il tout avoir ? Privilégiez un tableau de bord « Matter ready ». Le protocole permet déjà de piloter ampoules et thermostats. Zigbee couvre encore la majorité des capteurs, Thread assure un maillage robuste. Un écran qui sait agir comme pont logiciel simplifie grandement l’écosystème.
  • Raccordement PoE ou 230 V ? Le PoE (Power over Ethernet) alimente et connecte en un seul câble tout en évitant la prise visible. La ligne 230 V reste pratique là où le réseau n’arrive pas. Les interrupteurs-écran type NSPanel se contentent d’un simple encastrement électrique standard.
  • Combien consomme un écran en veille ? Entre 1,5 et 3 W pour un panneau 8 pouces sous Android, soit moins d’un euro par an. Les modèles à relais intégrés coupent l’affichage la nuit et chutent à 0,8 W.
  • Quel gain réel sur la facture d’énergie ? Les scènes « nuit » et « absent » déclenchées depuis l’écran font baisser la note de 12 % à 17 % selon Dovit, grâce à la coupure des veilles TV, au réglage chauffage et à l’extinction lumineuse automatique.
  • L’écran est-il plus sûr qu’une appli mobile ? Oui, s’il reçoit des mises à jour OTA chiffrées (TLS 1.3 minimum) et si l’accès local est protégé par code ou RFID. Les connexions cloud restent facultatives avec Home Assistant ou Jeedom en local.
  • Que se passe-t-il en cas de panne Wi-Fi ? Les actions locales via Zigbee, Thread ou MQTT continuent de fonctionner. Seules les commandes vocales cloud et les notifications distantes sont suspendues.
  • L’IA Gemini for Home est-elle déjà disponible ? Sur Nest Hub de dernière génération, oui. Sur les panneaux Android, l’intégration passe par Home Assistant ou une appli tierce. Les premiers tableaux de bord proposant la transcription locale apparaissent cette année.
  • Un écran tactile est-il adapté aux seniors ? L’interface en grands widgets et la hauteur d’installation à 1,20 m facilitent la lecture et l’accès. Les modèles à bouton physique d’appel d’urgence ajoutent une couche de sécurité bienvenue.
  • Le budget global d’installation ? Comptez 250 € pour une tablette murale 8’’ posée en niche avec alimentation PoE, 90 € pour un interrupteur-écran double relais, jusqu’à 500 € pour un panneau 15’’ encastré au cœur du séjour.

En synthèse, un choix raisonné sur la compatibilité Matter et la méthode d’alimentation garantit la pérennité de la solution, tout en sécurisant les économies d’énergie annoncées. Pour pousser plus loin, nos experts recommandent de vérifier la cadence des mises à jour et la présence d’un mode local hors cloud.

Perspectives IA et design évolutif de l’écran domotique

L’IA change le tableau de bord : fini le simple interrupteur tactile qui affiche des tuiles statiques, la prochaine génération d’écran domotique capitalise sur les modèles de langage embarqués. Google annonce « Gemini for Home » pour Nest Hub, Amazon teste un Alexa LLM côté Echo Show, Home Assistant mise déjà sur OpenAI pour proposer des scénarios écrits en français courant. Concrètement, le tableau de bord apprend vos routines, génère une scène quand la météo tourne à l’orage, propose une consigne de chauffage plus basse lors d’une absence prolongée détectée par le smartphone. Même la reconnaissance d’objets via la caméra frontale permet d’adapter instantanément la luminosité ou de lancer un tutoriel vidéo si un proche cherche le thermostat dans la cuisine.

L’évolution du design suit le même mouvement adaptatif. Les constructeurs travaillent sur des cadres magnétiques interchangeables, du verre dépoli anti-reflet et des écrans e-ink basse conso pour les pièces de nuit. Les boîtiers s’affinent grâce à l’alimentation PoE et aux relais déportés dans le tableau électrique, libérant de l’espace pour des finitions flush dignes d’un appareillage premium. La tendance est au format modulaire : un core computing sur carte SoC et des « tiles » optionnelles (capteur CO₂, lecteur NFC, haut-parleurs latéraux) qui se clipsent sans retirer le corps encastré. Côté durabilité, l’extrait de bambou compressé et l’aluminium recyclé remplacent peu à peu les plastiques ABS, tandis que la mise à jour OTA des firmwares IA garantit une longévité fonctionnelle.

Vers une interface réellement inclusive. La synthèse vocale devient multilingue sans latence, le contraste et la taille des widgets se règlent d’un geste pour les seniors, et la détection de présence adapte le volume pour préserver l’audition des enfants. Les API Matter restent ouvertes afin que de nouveaux services IA, comme la prévision de charge pour un véhicule électrique ou l’optimisation dynamique du tarif heures creuses, puissent apparaître sans changer de matériel. Un écran domotique acheté aujourd’hui devient ainsi une plateforme évolutive, capable de s’enrichir au fil des avancées logicielles et des besoins d’un foyer dont les usages se transforment sans cesse.

La maison connectée gagne une pièce maîtresse : un écran qui fédère confort, sobriété énergétique et accessibilité, tout en gardant le pilotage en local. Porté par Matter et par l’arrivée d’IA embarquées, ce tableau de bord devient le cerveau évolutif du foyer, capable d’orchestrer l’éclairage comme la charge d’un véhicule. Le choix du format et de l’alimentation décidera donc de la part de futur que vous accrocherez au mur, un futur où chaque geste tactile comptera.

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À propos de l'auteur, Alex

Passionné par la techno et l'écologie, je suis le cerveau derrière Elec Store après une carrière riche chez les géants de la mobilité électrique et de la domotique. Diplômé en ingénierie électrique, mon but est de démocratiser la tech verte et favoriser un futur durable. Je simplifie les innovations pour tous, partageant astuces et insights pour embrasser un mode de vie éco-responsable. Avec Elec Store, je vise à inspirer un quotidien connecté et respectueux de notre planète.

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