Les volets motorisés se commandaient déjà du bout du doigt, ils obéissent désormais à la voix. Gain d’autonomie pour les personnes à mobilité réduite, économies d’énergie à deux chiffres, scénarios anti-intrusion, la box domotique glisse derrière l’interrupteur ou s’installe sur la table du salon et change la routine maison. Protocoles Zigbee, RTS ou Matter, modules encastrés ou moteurs solaires, voici les clés pour transformer un store classique en complice vocal sans quitter le canapé.
Pourquoi connecter ses volets roulants à la voix
Confort et accessibilité pour personnes à mobilité réduite
Un simple « Alexa, ferme les volets du salon » remplace un déplacement souvent compliqué vers l’interrupteur mural. Pour les seniors ou les personnes en fauteuil, la commande vocale redonne de l’autonomie : plus besoin de tendre le bras, ni de manipuler une télécommande égarée. L’étude Statista citée par le secteur smart-home confirme que le confort arrive en tête des motivations d’achat, devant le critère prix.
La box domotique volet roulant devient alors une aide technique supplémentaire, au même titre qu’une barre d’appui dans la salle de bains. Elle peut grouper l’ordre sur plusieurs ouvertures : « ouvre les volets de la cuisine », ou exécuter des scénarios temps réel : lever partiel à 50 % pour limiter l’éblouissement, sans toucher au smartphone. Les assistants vocaux comprennent aussi des synonymes ou des variations de débit de parole, précieux pour les utilisateurs souffrant de troubles moteurs ou de dysarthrie.
- Gain d’autonomie : action immédiate sans contact physique
- Soulagement physique : fini les gestes répétitifs pour chaque pièce
- Compatibilité multi-assistants : Amazon Alexa, Google Assistant, Siri via HomeKit ou Matter pour s’adapter à la préférence de chaque foyer
Sécurité domestique et économies d’énergie mesurées
En intégrant les volets roulants à la box, la sécurité franchit un cap. Un scénario « fermeture automatique au coucher du soleil » verrouille la maison même lors d’une absence imprévue. Couplé à l’éclairage, le pilotage vocal ou à distance simule une présence pour décourager les intrusions. Les capteurs d’ouverture peuvent aussi déclencher une alerte si un volet ne se referme pas correctement après l’ordre vocal.
Côté facture énergétique, le CSTB a chiffré la baisse des déperditions à 15 % quand les volets se ferment systématiquement la nuit. Grâce aux scènes intelligentes, la box peut lier température extérieure et position des stores : fermeture dès que le thermomètre dépasse 28 °C pour garder la fraîcheur, ouverture matinale pour profiter du chauffage solaire gratuit. Avec seulement 0,3 W en veille, un module encastré consomme moins d’un euro par an, largement compensé par les kWh économisés.
- Scénario anti-intrusion : horaires aléatoires, départ en vacances sécurisé
- Réduction des pertes thermiques mesurée à 15 % par le CSTB
- Suivi dans l’application : historiques d’ouverture, indicateurs de temps de fonctionnement du moteur
- Coût énergétique négligeable : 0,6 € par module et par an environ
Box domotique volet roulant, comment ça marche
Protocoles Zigbee Z-Wave RTS io et Matter
La box joue le rôle de traducteur entre vos moteurs de volets et le réseau domestique. Les protocoles radio les plus courants sont RTS et io-homecontrol pour les motorisations Somfy, Zigbee pour Legrand ou Aqara, Z-Wave pour Fibaro ou Qubino, et désormais Matter qui promet une interopérabilité native entre marques. Chaque protocole apporte sa propre portée radio, sa topologie et son niveau de cryptage. RTS, unidirectionnel, ne renvoie pas l’état du volet ; io et Zigbee offrent un retour d’information, utile pour vérifier la position depuis un smartphone. Z-Wave fonctionne sur une fréquence différente du Wi-Fi, limitant les interférences et formant un réseau maillé qui prolonge la portée pièce après pièce. Matter, basé sur le protocole IP, transporte les commandes aussi bien sur Ethernet que sur Thread et Wi-Fi, ce qui évite l’achat de multiples ponts à l’avenir.
Fonctions centrales de la box dans l’écosystème maison
Au-delà de l’appairage radio, la box centralise plusieurs services :
- Planification : fermeture automatique au coucher du soleil ou selon un horaire défini.
- Scénarios multiservices : le volet se baisse quand l’alarme se met en marche ou lorsque le capteur de température dépasse un seuil.
- Surveillance de l’état : consultation en temps réel de la position et des consommations électriques, utile pour suivre les 0,3 W en veille mesurés sur un module Z-Wave.
- Passerelle vers le cloud : accès à distance sécurisé via TLS et mises à jour logicielles pour corriger les failles ou activer de nouveaux écosystèmes, par exemple le support Matter.
- Historique : la box enregistre les ouvertures et fermetures, pratique pour vérifier une simulation de présence pendant les vacances.
Commande vocale via Alexa Google Assistant et Siri
Une fois les volets associés à la box, l’étape suivante consiste à lier cette passerelle à un assistant vocal. Alexa et Google Assistant se connectent directement au cloud des fabricants ou via une « skill » officielle. L’utilisateur lance alors une simple requête : « Alexa, ferme les volets du salon ». Côté Apple, deux voies coexistent : HomeKit natif pour les accessoires Zigbee ou Thread compatibles, ou un pont logiciel type Homebridge quand seule une API cloud est disponible. Matter simplifie cette équation : un produit certifié apparaît simultanément dans Alexa, Google Home et l’app Maison sans configuration supplémentaire. Les commandes vocales peuvent aussi déclencher des routines complexes : « Dis Siri : bonne nuit » abaisse tous les volets, coupe les lumières et active l’alarme, le tout en une phrase.
Solutions pour rendre un volet existant connecté
Modules encastrés à installer derrière l’interrupteur
La voie la plus rapide consiste à glisser un module encastré Zigbee ou Z-Wave dans la boîte d’encastrement de l’interrupteur. Le moteur d’origine est conservé, le câblage 230 volts reste identique, on ajoute simplement deux fils vers le module. Temps moyen relevé par les installateurs : vingt à trente minutes coupe-courant comprise. Le ticket d’entrée se situe entre 45 et 70 €, marques phares Fibaro, Qubino, Aqara ou Legrand. En veille, la consommation tourne autour de 0,3 W, soit moins d’un euro par an sur la facture. Les modules Z-Wave offrent un retour d’état précis, les Zigbee se distinguent par une intégration fluide avec les assistants vocaux via une box compatible ou un hub maison connectée.
Les points de vigilance : présence du fil neutre derrière l’interrupteur, profondeur de la boîte (40 mm mini) et calibration des fins de course via l’application de la box. Une fois appairé, le volet répond aux scènes « matin » ou « canicule » et se pilote par la voix sans changer l’esthétique du mur.
Changement de motorisation pour volet roulant connecté
Quand le volet est manuel ou doté d’un moteur trop ancien, le remplacement du tube par un moteur radio intégré s’impose. Les kits de modernisation intègrent moteur, supports et tube télescopique. Les versions filaires reviennent à 120-180 €, les modèles radio RTS ou io-homecontrol se situent entre 180 et 350 € selon la puissance et l’option capteur solaire. L’opération demande de descendre le tablier, d’extraire l’ancien axe puis de reposer le nouveau moteur, sans toucher au tableau électrique. Durée moyenne : deux heures pour un bricoleur averti.
Avantage majeur : longévité équivalente à un volet neuf et compatibilité native avec la plupart des box Somfy TaHoma, Homey ou Jeedom via dongle. Les moteurs solaires libèrent du raccordement 230 volts et ouvrent droit à des aides rénovation énergétique, tout en maintenant le volet opérationnel même en cas de coupure de courant.
Ponts radio dédiés aux moteurs Somfy Bubendorff
Certains fabricants verrouillent leur protocole. Pour éviter un remplacement complet, un pont radio traduit les ordres de la box domotique vers le langage du moteur. Somfy propose le micro-émetteur Izymo RTS et, pour le protocole propriétaire Bubendorff, l’adaptateur iDiamant with Netatmo. Comptez 80 à 150 € pièce. L’installation ne requiert pas d’ouverture du coffre : le pont se branche sur une prise secteur, s’auto-apprend en copiant la télécommande d’origine puis s’appaire à la box via Wi-Fi ou Zigbee selon le modèle.
Limites connues : avec RTS, l’ordre de position exacte n’est pas remonté, seules les commandes montée, descente et stop sont disponibles. Les ponts io-homecontrol, eux, remontent le pourcentage d’ouverture et s’intègrent à Siri via Matter annoncé sur TaHoma. Pour Bubendorff, l’iDiamant offre la commande vocale Alexa et Google mais pas encore Apple. Cette solution reste la plus économique pour des volets déjà motorisés et préserve la garantie constructeur.
Comparatif des meilleures box pour volets roulants
Box spécialisées comme Somfy TaHoma Switch
TaHoma Switch cible d’abord les propriétaires de volets Somfy RTS ou io-homecontrol. L’appairage se résume à presser deux boutons, la détection du moteur se fait en trente secondes et l’application mobile propose des scénarios prêts à l’emploi (réveil, fermeture crépusculaire). La box dialogue aussi avec plus de 300 références d’éclairages, de chauffages et d’alarmes, un vrai atout si l’on possède déjà l’écosystème Somfy.
- Protocoles radio embarqués : RTS et io-homecontrol, plus Zigbee pour la nouvelle passerelle « TaHoma Pro » distribuée aux installateurs.
- Assistants vocaux : Alexa, Google, Siri via HomeKit / Matter Bridge.
- Prix public : environ 199 €, sans abonnement obligatoire pour un pilotage local ou vocal. Les fonctions d’accès à distance reposent sur le cloud Somfy, gratuit aujourd’hui.
- Points forts : fiabilité radio sur grandes façades, interface grand public claire, mises à jour automatiques.
- Limitations : protocole propriétaire io, intégration limitée avec des modules Z-Wave ou Zigbee tiers, impossibilité de modifier finement les scripts sans passer par l’API payante pour développeurs.
Box polyvalentes Jeedom Homey Eedomus
Les solutions Jeedom Atlas, Homey Pro et Eedomus Plus misent sur l’ouverture totale. Leur matériel intègre plusieurs radios (Z-Wave, Zigbee, 433 MHz) ; des dongles USB ajoutent parfois Thread ou EnOcean. L’approche « multi-protocoles » permet d’associer sur la même interface un module volet Fibaro, un thermostat Netatmo et une caméra TP-Link, le tout orchestré par des scénarios avancés.
- Jeedom Atlas, 249 € : serveur Linux local, aucune dépendance cloud, plus de 2 000 plugins dont Somfy, Bubendorff ou Nice. Courbe d’apprentissage élevée mais communauté active.
- Homey Pro, 399 € : configuration en cinq minutes via smartphone, interface colorée, mise en scène par « flow » glisser-déposer. La gestion locale s’accompagne d’une sauvegarde cloud optionnelle à 10 €/an.
- Eedomus Plus, 299 € : administration par navigateur, scripts en PHP simplifiés. Stockage historique sur les serveurs de la marque, gratuit jusqu’à 1 Go.
Les trois modèles partagent un argument clé : l’ajout de nouvelles fonctionnalités via mises à jour ou plugins, donc un investissement pérenne lorsque l’on change de marque de moteur ou que l’on passe au standard Matter.
Application mobile ou serveur local, cloud versus local
Un volet roulant devient inutilisable à distance si la connexion Internet tombe, voilà pourquoi le choix cloud ou local mérite réflexion. TaHoma, Homey et Eedomus s’appuient sur des serveurs distants pour les notifications push et la sauvegarde, mais conservent l’ouverture / fermeture en local en cas de perte de réseau. Les solutions 100 % locales telles que Jeedom ou un Raspberry Pi sous Home Assistant garantissent la continuité de service hors ligne et réduisent l’exposition des données personnelles, au prix d’une maintenance manuelle des sauvegardes et des mises à jour.
- Latence : inférieur à 200 ms en local, autour de 700 ms via cloud, différence perceptible lors d’un ordre vocal groupé.
- Vie privée : aucune donnée de position de volet ne quitte le domicile en serveur local, chiffrement SSL obligatoire côté cloud.
- Mises à jour : automatiques côté cloud, manuelles ou semi-automatiques en local, d’où l’intérêt d’un planning de maintenance pour conserver les correctifs de sécurité.
En pratique, les foyers recherchant la simplicité optent souvent pour un système hybride : pilotage quotidien en local, sauvegarde chiffrée dans le cloud, ce que permettent déjà la plupart des box polyvalentes.
Tutoriel installation d’un module volet roulant connecté
Préparation électrique et règles de sécurité de base
Coupez le courant au tableau général et vérifiez l’absence de tension avec un multimètre. Travaillez gants isolants aux mains, tournevis isolé en main, et gardez le plan de câblage du constructeur sous les yeux. Le module encastré prend place derrière l’interrupteur existant ; prévoyez donc une boîte d’encastrement de 50 mm de profondeur pour loger à la fois le micromodule et les conducteurs rigides. Dégagez environ 10 mm d’isolant sur chaque fil puis raccordez phase, neutre et montées/descente moteur dans les borniers du module selon le schéma indiqué. Vissez l’ensemble, remettez le capot de l’interrupteur, mais ne réenclenchez pas encore le disjoncteur. Temps estimé : 15 à 30 minutes, nettoyage compris.
Appairage radio et calibration des fins de course
Remettez le courant puis lancez la procédure d’inclusion depuis la box domotique : Z-Wave, Zigbee ou RTS selon le modèle. Appuyez trois secondes sur le bouton d’apprentissage du module, l’interface confirme l’association. Vient ensuite la calibration des fins de course. Depuis l’application, sélectionnez « calibrer » : le volet monte et descend une fois pour mémoriser les positions haute et basse. Si la course est incomplète, ajustez manuellement avec les vis de réglage du moteur puis relancez le test. Une calibration réussie garantit des pourcentages d’ouverture précis et prolonge la durée de vie du tablier.
Intégration à l’assistant vocal et création de scènes
Depuis l’application Alexa ou Google Home, activez la skill ou le service correspondant à la box puis lancez une détection des appareils : le volet apparaît immédiatement, rangé dans la pièce attribuée. Renommez-le clairement « Volet salon » pour éviter les confusions. Côté Siri, passez par HomeKit natif ou via Matter si la passerelle le gère déjà. Vous pouvez alors prononcer « OK Google, ferme les volets » ou « Alexa, ouvre le volet salon à 50 % ». Pour aller plus loin, créez une scène « protection canicule » qui ferme automatiquement les volets sud quand la sonde de température dépasse 28 °C, ou une scène « réveil progressif » qui relève les lames à 7 h 15 en semaine, luminosité mesurée à 300 lx. Toutes ces routines se programment en quelques glissés-déposés dans l’application de la box.
Cybersécurité et mises à jour de votre installation domotique
Chiffrement des données et gestion des ports réseau
La plupart des box domotiques actuelles embarquent un tunnel TLS 1.3 pour la connexion à l’application mobile ou au cloud. Vérifiez dans l’interface que la mention « HTTPS activé » apparaît et qu’un certificat Let’s Encrypt ou propriétaire est bien renouvelé automatiquement. Sur un serveur local de type Jeedom ou Home Assistant, limitez l’accès extérieur à un VPN WireGuard ou OpenVPN plutôt qu’à un port redirigé en clair : 95 % des intrusions recensées par l’ANSSI sur l’IoT proviennent de balayages de ports ouverts.
La gestion fine des ports se règle souvent dans l’onglet Réseau de la box. L’idéal reste de n’autoriser qu’une sortie vers le cloud du fabricant (port 443) et de désactiver UPnP, qui ouvre dynamiquement des ports sans contrôle. Pour un accès local pur, coupez simplement la passerelle Internet et utilisez l’API interne : les commandes vocales fonctionneront toujours en Wi-Fi si l’assistant (Matter ou HomeKit) est en réseau local.
- Mots de passe longs et uniques plus authentification à deux facteurs si le fabricant la propose
- Surfaçage réseau minimal : pas de port 80 en clair, pas de Telnet actif
- Mise à jour du firmware moteur et module radio dès publication du constructeur, souvent via OTA
- Journal d’accès consultable pour repérer d’éventuelles tentatives d’intrusion
Sauvegarde configuration et maintenance long terme
Un scénario « fermeture nuit » ou « protection canicule » ne vaut rien si la box perd sa configuration après une coupure de courant. Programmez une exportation automatique de la base de données vers un cloud personnel ou une clé USB. Sur Jeedom ou Homey, un snapshot quotidient pèse moins de 10 Mo : il se copie en quelques secondes sur une microSD ou un NAS.
Planifiez également une maintenance trimestrielle : vérification des logs d’erreur, test manuel des fins de course, contrôle de la batterie de secours des moteurs solaires. Les constructeurs annoncent en général cinq ans de support firmware ; passé ce délai, privilégiez une box open source ou compatible Matter pour garantir la continuité des mises à jour de sécurité.
- Backup chiffré AES-256 stocké hors site ou sur NAS résidentiel
- Test de restauration au moins une fois par an pour valider l’intégrité des fichiers
- Liste de modules documentée (référence, firmware, date d’installation) pour faciliter un remplacement rapide
- Surveillance de la consommation en veille : une hausse soudaine signale souvent un module défaillant
En adoptant ces bonnes pratiques, une installation domotique reste pérenne, sécurisée et prête à accueillir les futurs systèmes de motorisation compatibles Matter sans repartir de zéro.
Prix aides financières et retour sur investissement
MaPrimeRénov et TVA réduite pour volets solaires
MaPrimeRénov’ classe les volets roulants solaires au rang des « protections solaires » éligibles. Le montant grimpe jusqu’à 60 € par mètre carré de tablier, pose comprise, dans la limite de 1 000 € par équipement. Un couple vivant en maison individuelle et remplaçant quatre volets de 2 m² chacun peut donc prétendre à 480 € de subvention. L’entreprise doit porter la mention RGE Menuiserie et déposer la demande avant le début des travaux.
À cette aide s’ajoute une TVA abaissée à 5,5 % sur la fourniture et la pose lorsque le logement a plus de deux ans. Sur un devis de 2 200 € HT pour des volets solaires motorisés, la TVA réduite économise près de 330 € par rapport au taux normal. Additionnées, ces deux mesures effacent souvent 30 à 40 % de la facture initiale, ce qui place les volets photovoltaïques presque au niveau de simples motorisations filaires.
Calcul du coût total de possession sur cinq ans
Pour évaluer la pertinence financière d’une solution connectée, il faut additionner prix d’achat, installation, consommation électrique et entretien, puis retrancher les aides et les économies d’énergie. Exemple type : un foyer équipe cinq volets existants avec des modules encastrés Zigbee et une box centrale.
- Modules : 5 × 55 € = 275 €
- Box domotique : 200 €
- Installation électricien : 5 × 35 € = 175 €
- Consommation veille modules : 0,6 € × 5 × 5 ans = 15 €
- Maintenance éventuelle (mises à jour, piles de capteurs) : 25 €
- Coût brut sur 5 ans : 690 €
Côté gains, les fermetures automatiques nocturnes réduisent les déperditions de 15 % sur les fenêtres. Pour un chauffage annuel de 800 € la baisse représente environ 120 € par an, soit 600 € sur cinq ans. Le coût net tombe donc à 90 €, largement couvert dès la quatrième année. Les volets solaires profitent en plus de la subvention évoquée plus haut, ce qui raccourcit le retour sur investissement à deux ou trois ans tout en supprimant le câblage électrique.
Scénarios intelligents pour stores motorisés
Protection canicule fermeture automatique à haute température
Quand le mercure grimpe, un capteur de température intérieure ou la météo en ligne déclenche la descente complète des volets. La scène se base souvent sur un seuil réglé à 28 °C : au-delà, les lames s’abaissent côté façade exposée, puis la totalité du logement si la chaleur persiste vingt minutes. Résultat, la pièce reste jusqu’à 5 °C plus fraîche selon le CSTB, et le climatiseur tourne moins longtemps.
La box prévoit un second déclencheur automatique en soirée. Dès que la température extérieure repasse sous 24 °C, les volets se relèvent pour profiter de la ventilation naturelle. Un simple tableau de bord permet d’ajuster le seuil, de bloquer la scène pendant une sieste ou d’autoriser seulement la moitié de la course pour les brise-soleil orientables.
Simulation de présence avec horaires aléatoires
Pour décourager les cambriolages pendant les vacances, la plupart des box proposent une option « mode absent ». Les volets s’ouvrent et se ferment dans une plage horaire définie, mais avec une variation aléatoire de cinq à vingt minutes. L’algorithme s’appuie sur l’heure du lever et du coucher du soleil, évitant un schéma trop prévisible.
Les volets motorisés collaborent souvent avec l’éclairage connecté : fermeture à 20 h 15, extinction à 20 h 30, puis un allumage ponctuel du salon vers 22 h. L’ensemble se pilote depuis un calendrier hebdomadaire, avec rapport d’activité envoyé par notification pour vérifier que la simulation fonctionne sans incident réseau.
Réveil lumière naturelle et gestion de l’aube
Le scénario « réveil en douceur » profite du calendrier astronomique intégré. Trente minutes avant le lever du soleil, les volets s’entrouvrent de 15 %. Cinq minutes plus tard, ils montent d’un cran, jusqu’à disparition totale de l’obscurité. Le rythme suit la course annuelle du soleil, sans besoin de modifier l’horaire manuellement.
Les utilisateurs règlent un plafond horaire, par exemple 7 h 30 : en hiver, la box déclenchera malgré la nuit pour ne pas retarder le début de journée. Couplé à un bandeau LED faible intensité, le réveil lumineux améliore la sécrétion de mélatonine et évite la brusquerie d’une alarme sonore. Une commande vocale « Stop réveil » garde la main si l’on souhaite prolonger la grasse matinée.
FAQ box domotique volet roulant
Compatibilité HomeKit sans pont officiel
Les volets roulants nativement HomeKit restent rares. Plusieurs solutions permettent tout de même de les intégrer à l’app Maison sans acheter de pont propriétaire :
- Matter : les premières mises à jour firmware pour modules Zigbee (Aqara, ZemiSmart) et pour box polyvalentes (Homey Pro, Jeedom Atlas) apportent une exposition directe dans HomeKit via Matter. L’appairage se fait alors par simple scan du QR code.
- Homebridge ou Home Assistant : installé sur un Raspberry Pi ou un mini-PC, ce pont logiciel traduit Z-Wave, Zigbee ou RTS en API HomeKit. Les commandes Monter, Stop, Descendre et le pourcentage d’ouverture apparaissent dans Maison avec retour d’état.
- Plugins tiers : certaines box, comme Eedomus et Jeedom, proposent un plugin “HomeKit” activable en un clic, sans matériel supplémentaire. Le chiffrement TLS et la double authentification d’Apple sont respectés.
Avant de basculer, vérifier que le module de volet gère bien la position intermédiaire, indispensable pour les automations “scène cinéma” ou “réveil en douceur”.
Nombre de volets gérables par une seule box
La limite vient moins du matériel que du protocole radio et de la mémoire de la box :
- Box spécialisées : Somfy TaHoma accepte 200 appareils dont 40 volets en RTS, 64 en io-homecontrol.
- Box polyvalentes : Jeedom ou Homey dépassent 250 objets Zigbee ou Z-Wave, sans quota spécifique pour les volets.
- Serveurs locaux DIY : sur Home Assistant, la barrière est surtout la puissance du mini-PC. Plus de 300 volets sont déjà documentés dans les résidences tertiaires.
Pour une maison individuelle, une vingtaine de volets reste courant et ne mettra aucune box moderne en difficulté. Au-delà, prévoir un répéteur radio ou un second contrôleur afin de maintenir la portée et la stabilité du réseau.
Fonctionnement en cas de coupure internet ou courant
Internet tombé ? Les box “cloud only” bloquent toute commande vocale, mais conservent souvent les scénarios locaux. Les modèles capables de tout exécuter en local (Jeedom, Eedomus, Homey Pro) pilotent encore les volets via Zigbee ou Z-Wave, tant que le courant est présent.
En cas de panne électrique :
- Les moteurs filaires ou radio s’arrêtent, mais le tablier peut toujours être manœuvré par la sangle d’urgence si le fabricant en a prévu une.
- Les volets solaires avec batterie continuent de fonctionner plusieurs jours. Le module domotique consomme environ 0,3 W, négligeable face à la capacité d’une batterie de 3 000 mAh.
- Certaines box, comme TaHoma Switch, disposent d’une batterie tampon de quelques heures pour assurer la remontée ou la descente programmée du matin.
Un onduleur 600 VA placé au tableau électrique protège la box et le routeur, évitant la désynchronisation des modules quand le courant revient.
Avec une box domotique, les volets deviennent un levier quotidien d’autonomie, de sécurité et d’économies d’énergie, le tout déclenché par une simple phrase. Les modules encastrés ou moteurs radio offrent une montée en gamme rapide qui s’amortit presque toute seule sur la facture de chauffage. Reste une question : lorsque Matter aura définitivement gommé les frontières entre marques et que chaque kilowatt sera suivi en temps réel, qui acceptera encore de lever son store à la main ?